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Retour sur la non cérémonie du 19 mars

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En raison de l’épidémie de Coronavirus, la messe du souvenir organisée par la FNACA et la cérémonie de commémoration de la fin de la Guerre d’Algérie ont du être annulées.

Ces cérémonies patriotiques et ces messes du souvenir organisées par les associations d’anciens combattants participent au devoir de mémoire que nous devons à tous ceux qui sont morts pour la France.

Il est d’autant plus important de préserver ces moments de recueillement collectif que les derniers témoins directs des guerres qui ont ensanglanté notre pays sont en train de disparaitre.

Notre histoire collective est marquée par des périodes glorieuses et aussi des périodes plus sombres. Il ne faut occulter ni les uns ni les autres.

La Guerre d’Algérie fut longtemps qualifiée “d’évènements d’Algérie”.

Pourtant, comme l’a rappelé Albert Camus, “mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde”. Il a fallu attendre 1999 pour reconnaitre que ce fut une véritable guerre avec ses horreurs, ses massacres, ses malheurs et aussi parfois ses héros. Ce fut d’ailleurs la dernière fois que notre pays envoya dans un conflit armé les “appelés du contingent”.

Même le choix de la date de commémoration de la fin de la Guerre d’Algérie  a fait l’objet de controverses. Il faut saluer la décision de F. Hollande de l’avoir définitivement fixée le 19 mars, jour du cessez le feu. Cela ne signifie pas pour autant qu’aucune victime civile ou militaire ne fut à déplorer par la suite. Mais, il était indispensable de choisir une date correspondant à un épisode réel de ce long conflit afin de rendre hommage à toutes les victimes civiles et militaires de ce conflit et notamment aux Fontenaisiens morts pendant les combats entre 1954 et 1962. Saluons la mobilisation dans ce sens de tous les responsables nationaux et locaux de la FNACA et notamment son ancien Président Michel LARROQUE.

Le devoir de mémoire est une étape importante dans la construction d’une identité collective mais c’est aussi un passage obligé pour renouer des liens plus apaisés entre anciens ennemis.

C’est tout le sens des cérémonies officielles qui sont organisées dans notre commune. 

La prochaine cérémonie est “la journée du souvenir des victimes de la déportation” et elle devrait avoir lieu le dimanche 26 avril si les conditions sanitaires le permettent. 

Gilles Mergy

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