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Le vélo pour rendre Fontenay plus agréable

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La France a accordé une large place à la voiture individuelle dans ses villes ces dernière décennies. Résultat : embouteillages, pollution de l’air, bruit… La pollution de l’air fait entre 35 000 et 67 000 morts prématurés en France chaque année selon diverses études. Et nos déplacements font un tiers de nos émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.

Le vélo en ville est une partie de la solution, encore largement sous-estimée. Il a beau avoir été inventé il y a 150 ans, il reste une solution moderne, populaire et moins chère que l’automobile, pour les utilisateurs comme pour la collectivité.  Pourtant, la part modale du vélo reste très faible : 2% en 2015 en Ile-de-France ! Dans notre région, deux tiers des déplacements en voiture font moins de 5 km, soit 20mn à vélo…

Pourquoi le vélo est-il peu utilisé en France ?

D’abord à cause du poids des habitudes et des préjugés : la voiture est souvent présentée comme le mode de déplacement naturel depuis tant d’années que c’est devenu un réflexe pour beaucoup d’entre nous. Et on avance souvent plein de raisons pour ne pas le faire : ce serait réservé aux bobos et fatiguant ; et puis comment fait-on quand il fait froid ou quand il pleut ; pour transporter des charges lourdes ; ou quand on est trop âgés ?

Ensuite parce que nos villes ont oublié d’accorder une place aux cyclistes pendant longtemps. Les infrastructures cyclables sont bien rares, souvent de mauvaise qualité et discontinues, parfois pas respectées ou mal entretenues. Dans ces conditions, beaucoup aimeraient se mettre au vélo en ville mais renoncent par manque de confiance ou par sentiment d’insécurité.

Evidemment, le vélo n’est pas la solution miracle et ne peut pas être envisagé pour tout. Pour des distances trop longues ou pour des personnes trop âgées, ça ne sera pas possible. Mais heureusement, beaucoup de nos déplacements restent assez courts ; une majorité de nos concitoyens sont en bonne santé ; et on ne transporte pas 50kg de marchandises tous les jours… Il y a donc une vraie marge de progression pour le vélo, avec ou sans assistance électrique.

Fontenay-aux-Roses est classée « F : climat vélo défavorable » par le baromètre vélo national publié en 2017 par la Fédération des Usagers de la Bicyclette. Si elle veut donner sa chance au vélo, notre ville devra revoir sa voirie pour lui accorder une vraie place : bandes et pistes cyclables sur les grands axes, stationnements sécurisés en gare, arceaux de stationnement partout, promotion du vélo auprès de la population et de la jeunesse, apaisement de la circulation automobile, signalisation des itinéraires cyclables, aide au stationnement du vélo à domicile…

L’équipe municipale en place ne semble pas avoir pris le vélo au sérieux : presque aucune infrastructure cyclable sérieuse n’a été construite ces dernières années. Pire : certaines routes sont refaites en oubliant le vélo, comme la rue Boucicaut devant l’église par exemple. Enfin, certains élus semblent prisonniers des préjugés négatifs sur le vélo.

Les villes hollandaises accordant une place importante aux cyclistes et aux piétons suscitent généralement l’admiration. Strasbourg, Grenoble ou Bordeaux s’y mettent sérieusement. Et pourquoi pas Fontenay ?

 

Maxime MESSIER

Membre de EELV Fontenay-aux-Roses

2 Commentaires

  1. Michel Giraud

    17/09/2019 à 9 h 34 min

    Bonjour

    Je partage globalement votre avis : le principal frein à l’utilisation du vélo en ville est l’insécurité liée à l’absence d’infrastructures dédiées. Je peux apprendre à mes petits-enfants à affronter la pluie, à monter les côtes en jouant du dérailleur, mais je ne les emmènerais pas affronter à vélo la circulation automobile des principales rues de Fontenay…

    J’ajoute un autre soucis, du passé pour moi, mais sans doute encore bien réel pour beaucoup : si j’étais allé travailler à La Défense en vélo, je serais arrivé dégoulinant de transpiration, sans possibilité de prendre une douche avant midi… ce qui n’aurait sans doute pas été très agréable pour mes collègues. Le problème aurait été le même si j’étais allé au travail en courant, ou en marchant…

    Je pense donc qu’il faut une action en direction des (grandes) entreprises pour qu’elles développent vestiaires et douches, et peut-être également la réhabilitation du concept de bains-douches municipaux…

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  2. Derf

    17/09/2019 à 12 h 11 min

    Michel Giraud > Je pense donc qu’il faut une action en direction des (grandes) entreprises pour qu’elles développent vestiaires et douches, et peut-être également la réhabilitation du concept de bains-douches municipaux…

    Haut-Kœnigsbourg, 757m
    https://www.youtube.com/watch?v=U944yhA20Ak

    Répondre

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