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L’abandon du volet social de la maison de quartier des Blagis

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Le budget du conseil municipal ne traite plus du budget de la maison de quartier. Cette disparition est la conséquence du transfert du centre social au CCJL (Centre Culturel Jeunesse et Loisirs) qui a été mis en place le 1er janvier 2023. Depuis, le budget est traité au sein du conseil d’administration du CCJL rendant son suivi par les citoyens opaque puisqu’il n’existe aucune obligation de transparence pour le CCJL.

Ainsi, le CCJL est devenu un centre social  afin de permettre l’intégration de la maison de quartier et d’élargir ses missions relevant du champ social à savoir “animation de la vie sociale de proximité à vocation globale, familiale et intergénérationnelle”.

L’objectif était louable mais nécessitait un suivi rigoureux afin que le transfert et les objectifs soient réussis.

Malheureusement, la seule chose qui anime désormais la majorité au niveau du CCJL depuis le 1er janvier 2023 est l’éviction de Mme Gagnard.

Pour mémoire, Mme Gagnard a eu l’outrecuidance d’apporter une réflexion intéressante à la délibération portant sur l’augmentation massive de la taxe foncière l’année dernière. Pour cela, elle a été punie et cela a des conséquences dans diverses institutions de notre commune.

Voilà pourquoi, au sein du conseil municipal, nous n’entendons parler que de modifications à la marge des statuts du CCJL. Nous avons ainsi voté la réduction du nombre de vice-présidents, les faisant passer de deux à un. Un an et demi auparavant nous faisions l’inverse. Quel changement !

Cette décision prise alors que la maison de quartier se meurt traduit deux choses :

  • les élus “aux affaires”, comme monsieur le maire aime à le rappeler, ont perdu le sens des priorités. Ils ne savent pas vraiment ce qui est important ; on fait de la forme plutôt que du fond.

  • un esprit revanchard a pris le dessus ce qui conduit à des décisions “pas vraiment élégantes” comme l’a souligné justement un membre du conseil d’administration du CCJL, neutre politiquement.

Pendant ce temps, nous n’entendons plus parler de la maison de quartier au sein du conseil municipal alors même qu’il s’agit d’un dispositif essentiel. Sans la maison de quartier, la présence d’un service public en continu aux sein des Blagis n’est pas assurée.

Compte tenu des résultats de l’analyse des besoins sociaux (ABS) du quartier de 2023, il est irresponsable que la maison de quartier soit laissée dans cet état et avec une gestion catastrophique.

Après ces développements, il est maintenant utile de savoir précisément ce qu’il se passe à la maison de quartier.

Ce sont les documents administratifs du CCJL qui nous en parlent le mieux. Étant également membre du conseil d’administration du CCJL, je partage la teneur de ceux-ci car il est très important que chacun, les élus comme les Fontenaisiens, sachent dans quel état se trouve actuellement la maison de quartier.

Lors du conseil d’administration du 20 octobre 2023, soit moins de 10 mois après l’absorption, il était déjà envisagé que le CCJL demande la résiliation de cette même absorption.

En mars 2024, les choses ont empiré puisque le débat d’orientation budgétaire du CCJL mentionne une quasi mutinerie des employés de la maison de quartier ainsi que “le manque de qualification, la non volonté à collaborer et les absences récurrentes des salariés en place au sein de la maison de quartier fragilisent et empêchent considérablement la conduite du projet global et de son développement.”

Le texte se poursuit en indiquant que : “reste les questions des missions relevant du champ social qui ne sont pas développées au vu des faiblesses exprimées”.

Pourtant, la Ville a augmenté considérablement la subvention d’équilibre versée à l’EPA CCJL afin de lui permettre de maintenir et développer les actions de la Maison de Quartier.

L’augmentation du budget pour développer les actions de quartiers alors même qu’il est indiqué dans les documents internes du CCJL que son action est paralysée interroge l’élue que je suis.

En conclusion, la maison de quartier ne remplit plus son rôle depuis maintenant quasiment 2 ans alors même que le budget du CCJL a été augmenté, ce qui pose la question de l’affectation de ce budget.

Le quartier des Blagis est à l’abandon, y compris au niveau de la maison de quartier, ce qui fragilise encore la situation des habitants.

Il est donc urgent que toutes les énergies soient rassemblées pour faire revivre le volet social de la maison de quartier plutôt que de perdre du temps dans une chasse aux sorcières puérile qui paralyse les entités administratives.

J’ai donc proposé qu’au prochain conseil municipal un point à l’ordre du jour aborde la maison de quartier et son avenir afin que nous travaillions tous ensemble à son redressement.

C’est notre responsabilité commune au sein de ce conseil municipal, au-delà des logiques de partis politiques et des revanches personnelles, de nous mettre au travail spécifiquement sur ce point pour que la ruine du volet social de la maison de quartier cesse.

Le maire a indiqué qu’un point sur ce sujet serait mis à l’ordre du jour lors du prochain conseil municipal.

 

Léa-Iris POGGI
Conseillère municipale

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