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Améliorer le RER B : un enjeu vital pour notre commune

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Comme beaucoup de Fontenaisiens, j’emprunte le RER B tous les jours pour me rendre sur mon lieu de travail.

Comme beaucoup de Fontenaisiens, je suis régulièrement exaspéré par la mauvaise qualité de service et le manque d’information.

Pourtant, SNCF et RATP, qui co-exploitent la ligne sous l’autorité d’Ile de France Mobilités, ont pris des mesures utiles et se sont engagés dans la mise en œuvre d’un schéma directeur pour l’amélioration de la ligne.

La suppression du changement de conducteur à la Gare de Paris Nord, la création d’un Poste de Commandement commun à Denfert Rochereau, la création d’une voie de délestage à Denfert Rochereau (même si ensuite les correspondances pour Paris sont pénibles), l’amélioration de la signalisation à l’entrée du tunnel commun RER B/RER D entre Chatelet les Halles et Paris Nord ou la rénovation en cours (mais qui s’éternise un peu) du matériel roulant vont dans le bon sens.

Mais, il reste de nombreux chantiers à relever à court, moyen et long terme.

A court terme, la priorité porte sur la qualité de l’information voyageurs, le traitement équilibré des deux branches de St Rémy et Robinson notamment en cas de situations perturbées. Sur l’information, les écrans en gare ont été changés récemment et sont de meilleure qualité. En revanche, la sonorisation notamment à la gare de Fontenay-aux-Roses est très mauvaise et elle devrait être renouvelée. Dans les trains, les usagers ont légitimement le sentiment qu’il n’existe pas réellement de standard en matière d’information voyageurs. Parfois, le conducteur prend rapidement la parole. Parfois, les voyageurs restent dans l’incertitude plusieurs dizaines de minutes.

Les deux branches du RER ne sont pas exploitées de manière équitable : les RER en provenance de Robinson s’arrêtent régulièrement à Bourg la Reine pour laisser passer des RER de l’autre branche notamment lorsqu’ils sont en retard.  En situations perturbées, ce déséquilibre est encore plus accentué. Trop souvent, seuls des trains à destination d’Orsay, de St Rémy ou de Massy circulent pendant des dizaines de minutes avant que les opérateurs daignent faire circuler un RER vers Robinson. Il faut y remédier en urgence et le Maire de Fontenay-aux-Roses devrait se mobiliser sur ce sujet.

A moyen terme, il faut s’interroger sur la grille de desserte sur Paris. L’expérience de 2017 qui avait consisté à rendre omnibus tous les RER sur la zone dense était positive car l’optimisation de la capacité d’une infrastructure ferroviaire est atteinte quand tous les trains circulent à la même vitesse et avec les mêmes arrêts. Sur pression des élus du Sud de l’Essonne, cette expérience a été arrêtée. C’est regrettable car si elle rallongeait à la marge le temps de transport des voyageurs de l’Essonne, elle améliorait très sensiblement la régularité de l’ensemble des trains sur la ligne.

A moyen/long terme, il convient d’accélérer le renouvellement du matériel roulant en choisissant aussi des rames plus capacitaires pour faire face à la croissance du trafic. Il convient aussi d’accélérer la rénovation des appareils de voies, de  la signalisation, des caténaires de manière à réduire la fréquence des incidents d’exploitation.

Si l’on peut espérer que la mise en place progressive des nouvelles lignes de métro du grand Paris réduira le trafic du RER B, la question de la capacité du tunnel commun entre Chatelet et Gare du Nord se posera. Il est encore possible en automatisant un certain nombre d’opérations d’accroitre le nombre de trains circulant par heure dans ce tunnel mais la question de son doublement devra être traitée à terme. Son coût est néanmoins exorbitant.

Enfin, il faudra continuer à se battre contre ce qui constitue une tentation plus ou moins affirmée de la part des élus du Sud de l’Essonne et sans doute de l’autorité organisatrice à savoir la mise en navette de la branche Robinson avec changement de train à Bourg la Reine. Ce serait une évolution catastrophique pour les habitants de notre commune.

Il faudra rester vigilant et se mobiliser à la moindre alerte.

 

Gilles Mergy

 

 

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