Laurent Vastel a fait le plein de ses voix (exprimées) au 1er tour puisqu’il n’y avait qu’une seule liste soutenant la majorité.
L’opposition présentait 5 listes montrant des nuances bien compréhensibles et exprimant la richesse de la démocratie.
Mais au 2eme tour il s’agit de décider si :
- Fontenay doit vivre encore 6 ans sous une gestion dont on a constaté à maintes reprises les atteintes à la liberté d’expression, les décisions en petit comité sans l’aval des fontenaisiens et les exclusions ( sans parler des agissements bien étonnants comme on l’a vu dans la période difficile que nous traversons avec l’épisode du 15 mars, l’épisode des masques , etc…)
- nous voulons une ville gérée démocratiquement, tolérante, et ouverte.
Au premier tour L.Vastel a atteint 42,8 %. , G. Mergy 23,7 %.
Si une abstention ou un vote blanc ou un vote nul c’est certainement traduire une insatisfaction voire une critique, il n’empêche que pour ce 2 eme tour à Fontenay, ce n’est pas neutre. Loin de là.
Chaque abstention, vote blanc, vote nul au 2 ème tour c’est une voix qui échappe à G. Mergy pour combler l’écart entre les 2 candidats.
S’abstenir, voter blanc ou nul, c’est donc favoriser L.Vastel.
Or Vastel et Mergy ce n’est pas la même chose. Ce n’est pas bonnet blanc et blanc bonnet.
Nous avons à choisir entre un candidat qui a bafoué pendant 6 ans la démocratie, la tolérance et l’ouverture et pas tenu nombre de ses promesses ( impôts, actifs municipaux, concertation, etc…) et un candidat qui soutenu par une riche diversité veut rétablir des valeurs démocratiques.
La richesse des composantes de l’alliance autour de la liste de G. Mergy sur la base d’un programme partagé est la garantie de réaliser ce qui a été promis.
Chacun peut se dire « mais j’aurais préféré que cette liste soit plus ceci ou moins cela ».
Oui, bien sûr.
Mais il n’y a qu’une seule question à se poser pour Fontenay et les Fontenaisiens pour les 6 ans qui viennent : le programme et l’esprit de ce programme porté par G. Mergy et tous ceux qui l’entourent dans cette fusion sont-ils globalement conformes à nos attentes?
Si oui, pas d’hésitation.
Toute hésitation traduite par une abstention, un vote blanc , un vote nul, c’est une voix qui manque à G. Mergy, c’est donc donner un avantage à L. Vastel.
Daniel Marteau
Guillaume Laigle
02/06/2020 à 13 h 02 min
Bonjour.
Je me suis senti très mal à l’aise en lisant ce billet, au sens où il participe d’une mise en culpabilité de l’électorat : si M. Mergy perd, ce serait de la faute de l’électeur, non du candidat lui-même et de sa propre capacité à rassembler ?
Je suis nouvellement installé à Fontenay. Je n’appartiens à aucun parti. J’ai fait l’effort d’assister au plus de meetings possibles des différents “camps” (malheureusement certains meetings avaient lieu le même soir) pour découvrir en chair et en verve les différent(e)s candidat(e)s – et je peux attester que peu ont fait cet effort puisque je n’ai guère retrouvé de visages sur ces différentes rencontres. Au mieux un colistier d’un camp adverse (jamais les mêmes), histoire de prendre la température des autres camps. A l’exception des membres de la liste Associative, dont je ne savais pas grand chose, mais dont la présence régulière m’a obligé à revoir mes positions.
En effet, je ne suis sans doute pas doué en politique, mais en tant que citoyen, je porterai toujours plus de crédit aux personnes capables de se confronter in situ aux idées des autres, en prenant le risque de s’y opposer ou d’amender leurs propre opinion face à celles-ci.
Je ne suis sans doute pas doué en politique, mais en tant qu’ancien étudiant en sciences (naturelles comme sociales), je porterai toujours plus de crédit aux personnes qui savent à minima compter : compter les êtres et les choses, compter sur les autres et leur intelligence, mais aussi compter avec les autres. Or arithmétique et éthique voudraient que M. Mergy, si tant est qu’il se présente comme une véritable “alternance”, ne se contente pas de fusionner avec une seule liste, car le compte n’y est pas…
Or je me souviens pertinemment de l’incise adressée à M. Faye par M. Mergy lors de son dernier meeting, concernant d’éventuelles alliances futures. Un sous-entendu maladroit et, pour tout dire, que j’ai ressenti comme “puéril” de la bouche d’un énarque, cadre supérieur, tête de parti, anciennement figure éminente d’une administration municipale.
Car après m’être intéressé aux antécédents politiques des uns et des autres, je n’avais pu, en toute logique, que soupçonner ce même candidat de vouloir “punir” les représentants de ladite liste associative qui, si je ne me trompe, a fait basculer le sens des précédentes élections municipales, et de se prémunir contre leur liberté d’appareil, laquelle s’était manifestée durant la dernière mandature.
Nouvellement arrivé, je me sens malheureusement très mal placé pour évaluer la mandature de M. Vastel. Je dois simplement reconnaître qu’humainement, je ne l’apprécie guère (sa “manière d’être” au sens kinesthésique).
Mais je n’apprécie pas plus les “revanchards”, lesquels manifestent d’avantage leur sentiment d’une position perdue, qui leur reviendrait de droit, que le sens du bien négocier au nom du bien public.
Peut-être fais-je ainsi à M. Mergy un procès d’intention.
Toutefois, si je suis ignorant en politique, je ne suis pas aveugle.
En bon pragmatique, il me semble que l’on est surtout ce que l’on fait… ou ne fait pas.
Or donc, je ne peux me résoudre à “voter contre” (M. Vastel ?).
Je souhaite sincèrement “voter pour” (une liste d’alternance plurielle menée par M. Mergy, où chaque colistier pourra exercer collaboration et vigilance dans l’objectif du bien public ?).
Si ce n’est le cas, ce ne sera non de ma faute mais bien celle du candidat qui ne souhaite pas un tantinet me représenter… car en tant qu’électeur, je lui donne mandat pour se faire ma voix au sein d’une assemblée. C’est cela la démocratie.
Je me refuserai donc, comme nombre d’électeurs, à me faire la chambre d’écho d’un soi-disant “vote utile”, qui n’est que le cache-sexe d’une pensée démocratique défaillante, une distillation de la peur dans un vernis de bien-pensance.
L’abstention, le vote nul ou blanc ont aussi leur signification.
Il serait temps que tout bon politique se fasse sociologue ou sémiologue… pour son propre bien, comme pour celui de ses concitoyens.
Guillaume Laigle
19/06/2020 à 13 h 04 min
Bonjour M. Mergy.
J’avais écrit vouloir souhaiter sincèrement voter pour quelqu’un plutôt que voter contre quelqu’autre.
Vous pourrez vous féliciter de gagner mon vote, pardonnez ma franchise, non en raison de votre propre capacité à convaincre ou rassembler mais bien – ô pitoyable argument – en raison de l’opportunisme communicationnel que semble afficher notre Maire sortant sur son dernier tract de programme.
Son cliché déconfiné dans la verdure, sans cravate, sur un banc dans une posture conversationnelle souriante, mains jointes appuyées sur les genoux, bassin en avant (dispositif détendu et intimiste sémiotiquement très habile) MAIS masque à la main pendu de manière anodine, démontre plus que tous discours de ses adversaires l’artificialité sans pudeur de ce que je suis désormais contraint d’appeler un”populiste icono-médical”, scénarisant picturalement sa propre maladie – largement médiatisée – et ses “dons” de masques, financés tant par la ville que par d’autres échelons territoriaux, au prétexte sans doute de nouer bien légitimement une proximité de destin avec ce que chaque concitoyen a pu vivre.
Toutefois, selon la grande majorité des systèmes éthiques ou moraux, le vertueux n’exhibe jamais les signes de sa vertu.
Car toute ostentation est ennemie de l’humilité et de la compassion. Elle n’est que mise en scène de ses propres démons.
J’espère que vous montrerez plus de dignité que cette triste personne… et peut-être aussi plus de circonspection à l’avenir face à votre propre entourage politique et votre aéropage de fans. Je ne pense pas me tromper en affirmant que vous appréciez beaucoup la socialité… au risque peut-être d’être aveugle aux méfaits de la déférence. Je regretterai ainsi toujours, pardonnez-moi, que vous n’ayez pas choisi – signe d’une réelle force de caractère – d’intégrer les membres de listes indépendantes, capables – je crois – de vous tenir tête utilement au sein d’une nouvelle majorité municipale.
Bonne chance à vous, malgré tout.