Depuis le début de la campagne municipale, Laurent Vastel répète en boucle que Pascal Buchet son prédécesseur aurait camouflé la présence d’amiante dans les immeubles du quartier des Paradis aux Blagis. L. Vastel n’a toutefois jamais montré le moindre document écrit confirmant ses dires.
Rappelons tout d’abord que le propriétaire de ces logements n’est pas la commune de Fontenay-aux-Roses mais l’OP HLM 92 dont les dirigeants sont des proches de la majorité LR-UDI du Conseil départemental des Hauts de Seine.
Ce bailleur social n’a pas respecté ses obligations de propriétaire et ne peut pas s’en décharger sur la municipalité.
En ce qui concerne la présence d’amiante que nous avons découvert pour la première fois à l’été 2014, rappelons quelques éléments.
Dans son interview parue dans l’édition du 3 juillet 2014 du Parisien 92, Laurent Vastel qualifie la présence d’amiante en ces termes : « Même s’il n’est pas majeur, c’est un problème de santé publique ». La présence d’amiante (que l’on retrouve dans tous les bâtiments des années 50 à 70 au moins) doit être traitée différemment selon que l’amiante est confiné ou pas.
Si l’amiante est confiné, il n’y a pas de danger immédiat et il est irresponsable de la part d’un responsable public de faire peur aux habitants pour des basses motivations électoralistes. Il est juste nécessaire de demander aux locataires de ne pas entreprendre de travaux de perçage, de changement de revêtement de sol sans prendre au préalable l’avis du bailleur.
Si l’amiante n’est pas confiné, il y a un risque majeur sur la santé publique des habitants. Dans cette hypothèse, pourquoi le Maire n’a pas demandé un relogement provisoire immédiat des habitants des Blagis ?
L’attitude de L. Vastel est totalement incohérente. Pendant 6 ans, il n’a demandé aucune mesure de protection particulière pour les locataires et en même temps il joue sur la peur de l’amiante.
En ce qui concerne notre équipe, quel est notre projet pour le quartier des Paradis ?
Le voilà tel que nous l’avons exposé aux habitants rencontrés dans nos opérations de porte à porte :
Tout d’abord, nous pensons que l’existence de ce projet ne doit pas empêcher de travailler sur l’amélioration immédiate de la vie dans ce quartier.
En effet, l’état général des bâtiments est très dégradé : émiettement du béton avec mis à nu des fers, aucune isolation thermique, fuites d’eau notamment au niveau des caves, présences de punaises de cafards difficiles à éradiquer…
Depuis 6 ans, aucun travaux lourds ni d’entretien (ne serait-ce que peinture des escaliers) n’a été fait si ce n’est en ce moment et sur la demande du conseil de quartier sur les luminaires extérieurs.
Nous exigerons donc du bailleur qu’il respecte ses obligations en matière d’entretien et de maintenance des immeubles . Le service logement de la mairie pourra aussi accompagner les locataires dans leurs démarches vis à vis du bailleur.
Par ailleurs, nous ne souhaitons pas remettre en cause un projet global de réaménagement de l’ensemble du quartier car il est indispensable pour améliorer réellement les conditions de logement dans le quartier.
Sur les deux premières phases du projet, nous les poursuivrons en recherchant activement une solution pour reloger la crèche et en veillant à la qualité de l’accompagnement des familles notamment pendant la phase de relogement provisoire.
Sur la suite du projet, nous demanderons une expertise immeuble par immeuble (car ce sont les immeubles les plus récents) pour évaluer leur état et la présence d’amiante. Si présence d’amiante, nous maintiendrons le projet de démolition – reconstruction. Dans le cas contraire, nous donnerons la priorité à une rénovation massive.
En complément, nous voulons réexaminer en étroite concertation avec les habitants du quartier plusieurs points du projet de L. Vastel :
– quel emplacement futur pour l’actuelle maison de quartier ? Faut-il une salle municipale supplémentaire?
– quelle réduction du nombre de logements privés à construire pour éviter de trop densifier le quartier, préserver les espaces verts et le nombre de places de stationnement de surface gratuites pour les locataires ?
Nous veillerons aussi à maintenir au moins l’offre actuelle en matière d’équipements sportifs (terrain de football, terrain multisport, terrain de boules…).
Gilles Mergy