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Devoir de mémoire : pour aller au delà des cérémonies commémoratives

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Nous venons de nous rassembler pour une belle cérémonie au cimetière puis devant le monument aux morts pour commémorer l’armistice du 11 novembre 1918.

Au delà de cette cérémonie, la question du comment faire vivre le devoir de mémoire dans notre commune et comment l’insuffler dans nos politiques publiques se pose.

Philippe Ribatto, le maire adjoint en charge des anciens combattants, s’est objectivement fortement investi sur ces questions.

Il a tout d’abord inscrit son action dans la continuité de ce que nous avions fait au travers de la création du comité d’entente des anciens combattants et victimes de guerre ou sur l’organisation régulière de manifestations autour du devoir de mémoire.

Il a aussi veillé à approfondir le lien armée nation en conviant systématiquement des représentants des forces armées, ce qui est une très bonne idée.

De même, la présence devenue quasi systématique de représentants des pays alliés et de l’Allemagne notre pays ami ainsi que la participation de jeunes élèves de la chorale du conservatoire intercommunal doivent aussi être saluées.

Alors que les derniers vétérans de la seconde guerre mondiale mais aussi les derniers rescapés des camps d’extermination nazis disparaissent, nous avons un défi collectif à relever. Nous devons faire en sorte de ne pas simplement sanctuariser le devoir de mémoire comme une sorte d’icône.

Il y a dans notre commune des anciens combattants de la Guerre d’Algérie regroupés au sein de la FNACA . Ils peuvent témoigner de leur sens du sacrifice et de leurs engagements auprès des jeunes des Écoles et du Collège des Ormeaux. Ils pourront aussi  apporter un éclairage indispensable dans le cadre du futur service national universel souhaité par le Président de la République.

Les morts pour la France étaient de toutes origines sociales. Ils étaient de toutes les couleurs de peau. Ils étaient de toutes les religions. Dans une société trop souvent déchirée, le devoir de mémoire renforce le lien social de manière naturelle et non artificielle. C’est aussi un levier pour apaiser les tensions et redonner confiance à nos jeunes.

Comment associer par ailleurs les universitaires, les artistes ou les élus dans cette question de la transmission et du temps long dans une société qui vit trop souvent dans l’instant et dans la communication immédiate ? C’est un défi que nous avons à relever pour éviter de faire des nouvelles générations des générations sans mémoire et donc sans histoire.

Comment pouvons nous irriguer les différents politiques de la commune que ce soit par exemple la jeunesse, la culture, le jumelage ou la solidarité en nous inspirant au mieux des leviers et de l’apport du travail sur le devoir de mémoire ?

Le devoir de mémoire s’est construit autour des cérémonies commémoratives. Il est ancré dans notre commune. Nous devons nous appuyer sur ce travail accompli depuis 1994 pour enrichir l’action qui sera menée demain au service de nos concitoyens.

Gilles Mergy

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