L’efficacité de l’action publique repose très largement sur la clarification des compétences et des missions.
Ce principe s’applique bien entendu aux relations entre l’Etat (qui devrait se recentrer sur les questions régaliennes au sens large du terme y compris la sécurité sanitaire et les grands enjeux de santé publique) et les collectivités locales qui doivent prendre en charge toutes les autres politiques publiques de proximité.
Ce principe s’applique bien entendu aux relations entre les différents niveaux de collectivités locales afin de mettre fin aux doublons de compétences.
Si la création des grandes régions sous le quinquennat précédent avait été à juste titre critiquée, il faut en revanche saluer le travail réalisé pour commencer à clarifier les compétences entre Régions, Métropoles et Départements en matière de développement économique ou de mobilité.
En transférant, lors de son mandat précédent, une partie de la voirie communale au Territoire Vallée Sud Grand Paris (alors que ce transfert n’était pas obligatoire), L. Vastel avait au contraire contribué à obscurcir la répartition des compétences entre la commune et le Territoire. Par ailleurs, le choix des rues transférées ne répondait à aucune logique : elles ne formaient pas entre elles un réseau interconnecté. Aujourd’hui, personne n’est capable à Fontenay-aux-Roses de déterminer ce qui relève de la compétence du Territoire ou de la Commune sur l’aménagement ou l’entretien d’une rue de notre commune.
Ce principe de clarification des compétences s’applique enfin bien entendu au sein d’une même collectivité.
Là aussi, L. Vastel a contribué à tout obscurcir dans le choix des délégations attribuées aux élus de la majorité.
Quelques exemples :
Il y a une adjointe au fleurissement et une autre adjointe aux espaces verts et à l’environnement…
Il y a un adjoint aux espaces publics et une adjointe à l’esthétique urbaine.
Il y a un adjoint aux travaux, un conseiller municipal délégué à l’évaluation des travaux et un autre conseiller municipal délégué aux grands projets.
Il y a une adjointe à l’accès au droit et une conseillère municipale déléguée à la citoyenneté et au droit des femmes.
Certaines délégations semblent par ailleurs n’être que des coquilles vides tant le bilan à date des élus concernés frise le niveau 0 : que fait l’élu en charge de la démarche qualité ? Que fait l’élue en charge de l’évaluation des politiques publiques municipales ?
Au regard de certains tweets d’élus de la majorité municipale, on peut aussi se demander s’il n’y aurait pas une élue en charge de la surveillance des boites aux lettres des élus de l’opposition…
En conclusion, il y a tout lieu de penser que l’attribution des délégations n’a rien à voir avec la volonté du Maire de rendre l’action publique plus lisible dans notre commune et tout à voir avec son souhait d’indemniser le plus possible d’élus de la majorité municipale en récompense des services rendus pendant la campagne électorale.
Gilles Mergy