Malgré toutes les bonnes volontés qu’un élu local peut avoir en matière de communication, rares sont les citoyens qui ont l’occasion de rencontrer un maire ou un adjoint, ou du moins, de connaître leurs positions et leurs projets pour l’avenir de la commune. Plusieurs actions ont pourtant été réalisées à chaque mandat pour instaurer une proximité nécessaire pour une ville de taille moyenne, dont on vante souvent « l’esprit village » : présence à des lieux de rencontre comme les brocantes ou le marché, instauration de comités de quartiers, activité manifeste dans des associations, vidéos en ligne du conseil municipal, …
Ces apports sont positifs mais n’impactent qu’un noyau dur de citoyens, souvent engagés et disponibles pour se mêler des affaires de la cité. Une majorité silencieuse est directement impactée par les décisions qui sont prises à l’échelon municipale, mais s’en désintéresse à tort, ou ne dispose pas du temps nécessaire pour s’informer et apporter sa pierre à l’édifice.
Il y a donc urgence à puiser dans ce qui marche déjà, ainsi qu’à s’approprier les outils numériques pour corriger cette situation, et aller plus loin dans les années à venir. Premièrement en maintenant une proximité humaine (organisation et présence humaine à des festivités plus nombreuses), et en se rendant disponible (réunions avec des élus sur des thèmes ciblés à diverses heures). Deuxièmement, en partageant plus d’informations en ligne (interactions avec les élus et explications des décisions sur les réseaux sociaux), et en créant une application destinée à mobiliser et impliquer davantage les citoyens (votations citoyennes, signalisation de situations anormales dans la ville, enquêtes de satisfaction).
La finalité doit être de dépasser la simple information ou l’occupation de l’espace public pour espérer voir fleurir des projets concertés, dont chacun bénéficiera. Pour y arriver, encore faut-il y croire, et vouloir révolutionner la méthode de communication.
Olivier Modez