Un quarteron de projets à la retraite

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21 avril 2061. De notre envoyé spécial dans les territoires au QSR de Tulle (19).

A l’occasion du centième anniversaire du putsch des généraux d’Alger, on a retrouvé dans les archives d’un ex-conseil départemental (ils ont en effet disparu depuis longtemps) la trame d’un discours du général de Gaulle. Les historiens pensaient tout d’abord qu’il s’agissait de celui écrit en réaction aux généraux félons. Mais en réalité, il s’agit de tout autre chose !

A la (presque) veille de la sortie du confinement, on serait donc en pleine anticipation rétrospective ? Lisez plutôt…

 

Les craintes et les mythes. Un pouvoir territorial s’est établi en France en quelques années par une série de réformes législatives incompréhensibles pour le citoyen et qui s’est traduit par la quasi disparition de l’État, en dehors des maires et des gendarmes. Les coupables de ces réformes ont exploité la passion des citoyens pour une simplification à outrance. Dans certaines unités administratives spécialisées, ces réformes avaient pu recueillir l’adhésion enflammée d’une partie des contribuables qu’égarent les craintes et les mythes, l’impuissance de responsables submergés et obsédés par la baisse des dépenses publiques.


Les supplétifs d’un Etat impécunieux. Ce pouvoir a une apparence : un quarteron de millefeuille territorial. Il a une réalité : des groupes de think tank et de sondeurs, partisans, bercyens, ambitieux et approximatifs. Ce quarteron possède un savoir-faire limité à l’horizon de la grandeur passée de la France. Car l’immense effort de redressement de la France, nécessaire, entamé depuis le fond de la crise du covid-19 de 2020, doit être poursuivi jusqu’à ce qu’en dépit de tout, la victoire devienne possible. Celle d’une France indivisible, dans une République apaisée, qui arrête de considérer les territoires les supplétifs d’un État impécunieux.


Redresser la barre dans les territoires. Au nom de la France, j’ordonne que tous les moyens, je dis tous les moyens, soient employés pour redresser la barre, partout dans les territoires, après la  crise du covid-19. J’interdis à tout Français de rentrer dans les considérations de la complexité. L’argument suivant lequel il faudrait accomplir des réformes par des textes illisibles et inapplicables dans les territoires n’est plus acceptable. Devant le malheur qui plane sur les territoires de la République, j’ai décidé de laisser vivre les territoires en mettant vraiment en application le principe de subsidiarité. Non, Paris ne décidera plus de ce qui doit se passer à Quimper, Marseille ou Valence  !

 

Jean-Luc Bœuf

Ancien DG de Région, département et commune

un commentaire

  1. Leonard

    21/04/2020 à 10 h 20 min

    Rien à rajouter subsidiarite. Tout est dit

    Répondre

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