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Solidarité et action sociale durable à Fontenay-aux-Roses

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La crise du Covid-19 n’est pas seulement sanitaire. Le confinement, s’il est efficace pour ralentir la propagation du virus, a également ralenti l’activité économique et fortement accru le chômage (+7%).

A Fontenay-aux-Roses, selon les chiffres de l’INSEE, 2.348 fontenaisiens disposent d’un revenu mensuel inférieur à 1.026 euros.

Le confinement entraine donc une “double peine” pour nos concitoyens les plus fragiles puisque ceux qui disposent d’un revenu mensuel peu élevé sont aussi ceux avec les emplois les plus précaires.

La mise au chômage partiel, l’arrêt de leurs contrats d’intérim ou de leurs CDD, la fin d’un travail non déclaré par leur employeur les frappent immédiatement.

Le confinement se traduit aussi, pour ceux ayant des enfants scolarisés, par une augmentation des dépenses notamment alimentaires en raison de la fermeture des cantines scolaires.

Il résulte de l’ensemble de ces faits que pour une partie de nos concitoyens, les conditions de vie se sont largement dégradées entraînant des difficultés à répondre aux besoins les plus essentiels : s’alimenter et se loger.

Pour apporter des solutions concrètes, tous les candidats de l’opposition à Fontenay-aux-Roses ont écrit des lettres communes aux bailleurs sociaux pour leur demander un moratoire sur les loyers des personnes en difficulté pour les régler. Plusieurs bailleurs ont déjà fait savoir qu’ils étaient prêts à étudier sur dossier ces demandes de dispense totale ou partielle des loyers.

Lors du conseil municipal du 23 avril 2020, Mme Françoise ZINGER, conseillère municipale (PCF), a proposé que soit mis en place un système de livraison de repas à domicile par le centre communal d’action sociale (CCAS) pour les familles dont les quotients familiaux sont les plus faibles.

Je salue chaleureusement cette très belle initiative qui vise à répondre de manière concrète et immédiate aux difficultés de nombreuses familles de notre commune.

Le maire actuel avait d’ailleurs donné un accord de principe sur cette proposition.

En pratique, elle va se transformer en une distribution de paniers repas d’une valeur unitaire de 50€ lundi 4 mai après-midi  à laquelle plusieurs élus de l’opposition vont participer.

C’est une démarche qui va dans le bon sens et je la soutiens.

Néanmoins, nous ne devons pas être naïfs, le plus difficile est à venir. Les chiffres de la croissance, du chômage et de l’inflation du 2ème trimestre s’annoncent catastrophiques.

Il nous faut donc apporter des réponses plus durables et de proximité pour répondre aux besoins essentiels de tous.

Malheureusement, un certain nombre de dispositifs de soutien aux plus fragiles ont été démantelés par la majorité municipale actuelle ou par le Département des Hauts de Seine. 

Ces manquements seront à suppléer par NOUS TOUS afin de ne laisser personne sur le bord du chemin. La dignité d’un homme se mesure à la dignité avec laquelle il traite son prochain.

En matière de logement, à l’heure actuelle 26 expulsions seraient envisagées au sein de notre commune et les difficultés à s’alimenter vont s’amplifier.

L’équipe “Un temps d’avance pour Fontenay” a  présenté des propositions ambitieuses en matière d’action sociale et de solidarité dans son projet (lutte contre le décrochage scolaire, extension des prestations du CCAS, soutien renforcé aux associations caritatives, création d’un numéro vert d’alerte sociale…). 

Ces actions doivent être mises en œuvre sans attendre pour éviter que ne se désagrège le tissu social de notre ville, que le fossé entre ceux qui vivent dignement et ceux qui ne le peuvent pas s’accroisse, que les difficultés d’existence ne se cumulent pas sur le dos des mêmes personnes.

Les associations caritatives, qui connaissent les personnes et le terrain, doivent être soutenues et consultées pour la mise en œuvre afin de ne pas perdre en énergie et en ressources, la situation économique ne le permettant pas.

Dans le même temps, la ville doit s’astreindre à la sobriété la plus consciencieuse en supprimant toutes les dépenses inutiles et en maitrisant notamment ses consommations énergétiques.

La priorité doit être donnée au financement des services publics essentiels notamment en matière de solidarité et d’action sociale et non pas aux dépenses de façades dont la superficialité ne nous grandira pas.

Ces propositions sont actuellement en train d’être approfondies par notre équipe afin de mieux prendre en compte les conséquences sociales de la crise actuelle et d’y répondre le plus rapidement et le plus utilement possible sans déstabiliser les finances de la commune.

Elles feront bientôt l’objet d’une présentation.

Léa-Iris POGGI

 

 

 

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