La pratique du vélo a beaucoup progressé en France depuis la crise COVID de 2020, boostée par l’arrivée de vélos à assistance électrique à prix raisonnables.
Pour autant, peut-on comparer la situation de la France à celle, pas tout à fait au hasard, des Pays-Bas ?
En 1974, confrontés à la crise pétrolière, les Pays-Bas ont choisi le vélo ; la France a choisi l’électricité nucléaire : moins de pétrole pour les voitures d’un côté ; moins de pétrole pour produire de l’électricité de l’autre. Qui avait tort, qui avait raison, dans le contexte du moment ?
La France développe donc une infrastructure cyclable avec plus de quarante ans de retard sur les Pays-Bas. Notre réseau cyclable ne peut pas avoir la même densité, ni offrir le même niveau de sécurité que celui du pays ami. C’est un fait, et s’en indigner n’y changera rien. Il faut continuer à identifier les priorités et à y investir.
Pour autant, faut-il arrêter tous les investissements « hors vélo » ? J’observe que le réseau autoroutier des Pays-Bas est l’un des plus denses d’Europe et du monde.

Carte des autoroutes des Pays-Bas en 2008 (source : Wikipedia)
Preuve que depuis près de cinquante ans, les Pays-Bas n’ont pas investi que dans le vélo…
Mais revenons aux préoccupations locales : notre belle ville de Fontenay-aux-Roses n’a pas la chance d’avoir un relief aussi plat que les Pays-Bas. Même avec une « assistance électrique pour tous », le vélo ou le tricycle à pédale ne peuvent pas être la seule option.
Il faut aménager les parcours piétons, avec des lieux de repos pour les séniors et les enfants (bancs ombragés).
Il faut organiser des transports publics de proximité plus fréquents, vers le centre-ville et vers les transports régionaux (tramway et RER).
Il faut aménager des pistes sécurisées pour les cyclistes, qu’ils soient en transit (Coulée verte, RD63 et autres) ou en desserte locale, vers le centre-ville, la gare RER ou les stations de tramway.
Et bien sûr, pour cela, Il faut supprimer le trafic routier de transit (véhicules qui ne font que passer) en centre-ville, au bénéfice des piétons, des cyclistes et de l’accès automobile aux commerces et services.
Michel Giraud