Les trois temps de l’action publique à Fontenay-aux-Roses

Dans une commune, les décideurs publics doivent gérer l’action publique selon trois calendriers :

  • Le temps long des grands aménagements et des grands projets (par exemple l’élaboration du PLUI, la reconstruction du gymnase du Parc, les projets de revitalisation du centre-ville ou de la ZAC des Paradis…)
  • Le temps court de l’action publique au quotidien (accueil des Fontenaisiens dans les crèches et le centre municipal de santé, action sociale, entretien de l’espace public, maintien en bon état de fonctionnement des équipements sportifs)
  • Le temps hyper-court de la gestion des crises ou des imprévus (notamment depuis la crise de la COVID 19).

Sur ces trois calendriers, la mobilisation de la majorité municipale est perfectible.

Sur la gestion du temps long, les pistes de progrès portent notamment sur une réelle concertation ou association des habitants à l’élaboration des projets et à un meilleur pilotage financier et opérationnel des projets.

Sur la gestion du temps court pour lequel l’impact positif ou négatif de la décision politique est le plus faible, la mobilisation et l’engagement des fonctionnaires municipaux permettent de maintenir un bon niveau de service public même si on peut regretter les arbitrages de la municipalité sur la baisse du niveau d’entretien des équipements publics.

Sur la gestion du temps hyper-court, la municipalité est en défaut depuis le début de la crise de la COVID 19 et n’a agi que sous la pression des élus de l’opposition ou des Fontenaisiens que ce soit sur la réouverture du marché en 2020, les plans de soutien aux plus démunis ou la distribution de masques. Alors que toutes les communes avoisinantes ont organisé au cours de ces derniers jours un système alternatif à la restauration scolaire traditionnelle pour compenser les absences d’agents malades, la ville de Fontenay-aux-Roses n’a ni essayé de recruter des vacataires (malgré la présence sur Fontenay d’une association comme FARAIDE), ni organisé la distribution de piques niques par exemple.

La gestion d’une ville nécessite d’avoir une vision prospective pour préparer la ville de demain, une attention constante à tout ce qui permet d’améliorer le service public et une réactivité immédiate pour traiter les urgences.

Autant de qualités dont semble malheureusement manquer la majorité municipale.

 

Gilles Mergy

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