Le 26 septembre dernier, la veille du Congrès des Régions de France, plusieurs centaines d’élus locaux de tous les bords politiques réunis à Marseille ont lancé au gouvernement un appel solennel.
Ce grand rassemblement des élus régionaux, départementaux et municipaux que j’ai eu l’honneur d’introduire n’était motivé ni par des raisons politiciennes ni par une volonté des élus de conserver leurs avantages.
Au contraire, les élus locaux se mobilisent chaque jour pour mieux accompagner leurs concitoyens et répondre à leurs besoins en matière de mobilité, de formation ou de solidarité.
Chaque jour les élus se locaux se mobilisent pour maintenir des services publics de proximité (médiathèque, piscine, gymnases, crèches, maisons de retraite, centre municipal de santé…) et pour permettre à leurs habitants de découvrir des spectacles culturels de qualité.
Chaque jour, les élus locaux se démènent pour pouvoir continuer à financer leurs services publics de proximité en dépit des baisses de leurs ressources qui leur sont imposées par l’Etat.
Si l’Etat en France est rarement décentralisateur, nous sommes confrontés depuis 18 mois à une vague de recentralisation inédite sur les compétences notamment des Régions ou des Départements et à un étranglement financier des communes qui vont perdre leur autonomie fiscale et une partie du lien avec leurs citoyens avec la suppression de la taxe d’habitation.
La commune est l’échelon de proximité par excellence. Face aux risques de radicalisation ou à l’élargissement des fractures sociales dans notre pays, les élus municipaux sont en première ligne pour retisser le tissu social et éviter que certains de nos concitoyens se sentent progressivement exclus.
Ils sont les piliers de notre République. Il faut leur donner les moyens et les leviers pour agir au quotidien. Cela implique que l’Etat accepte de se comporter en partenaire honnête et qu’il mette réellement son expertise au service des élus locaux et de leurs administrés.
Il faut leur donner la souplesse nécessaire pour adapter leur action aux besoins et aux spécificités de leurs territoires.
En effet, les besoins des habitants de Paris sont différents de ceux de Marseille qui sont eux-mêmes différents de ceux de Fontenay-aux-Roses.
Donner aux élus locaux et notamment municipaux la capacité d’expérimenter de nouvelles compétences dans le cadre d’un dialogue et d’une concertation étroits avec leurs habitants est la bonne réponse à la crise de représentation que connaît la société française.
Les territoires de proximité sont la chance de notre pays ; laissons-les s’exprimer et agir au service de leurs habitants.
Et j’ai une confiance absolue en Gilles Mergy qui porte dans son action et son engagement la promotion et la défense de cette proximité au service de la solidarité et du développement de la commune de Fontenay-aux-Roses.
Renaud MUSELIER
Ancien Ministre
Député européen
Président de la Région Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur