Concours d’écriture « Racontez-nous votre confinement » CORONA… ou ULTIMATUM

 

Tic, tac, tic, tac… Tic.

Dernière oscillation des pendules.

Les aiguilles cessent de donner les heures, les minutes, les secondes…

 

Les horloges intiment le silence. Le Temps s’est arrêté.

Les prières de Lamartine auraient-elles été entendues ?

Le Temps a suspendu son vol. Nous pouvons désormais jeter

L’ancre sur l’océan des âges, et marcher sur ses rives inconnues.

 

Mais le monde, notre monde, était-il prêt à ne plus entendre les tics

De l’horloge ? Car les jours s’écoulent, et se suivent, et se reflètent…

Le Temps s’est étiré, les montres de Dali se sont révélées prophétiques,

Et le monde reste obnubilé par le triptyque Travail, Economie, Politique.

 

Alors isolée, confinée, j’étudie, je travaille, je trime de l’aurore au crépuscule

Crépuscule, source poétique intarissable pour mon être ébloui.

Ebloui par les parfums, les couleurs et les sons naissant du crépuscule.

Crépuscule, cette femme à la longue chevelure d’or, d’ambre et de rubis

 

Qui m’invite à comprendre le langage des fleurs et des choses muettes.

Mon esprit s’évadant, bien loin des miasmes morbides, telle une alouette,

Se demande si le règne lugubre de cet ennemi, disséminant les Hommes,

Invisible, furtif et muet, serait le cri de détresse de la Nature, son ultimatum.

 

Alors isolée, confinée, quand tous désirent reprendre le cours de leur vie,

J’écoute le bruissement de l’herbe sèche dans la savane, des hibiscus rubis,

Le chant du criquet… la Nature, cette voix dont le martial triptyque me prive,

Nous prive ! Alors isolée, confinée, je pense, je réfléchis, Je Rêve ! Attentive

 

A notre Mère Nature, cherchant, telle une âme en peine à se faire entendre

Des Hommes qui l’ont oubliée, la détruisent, l’anéantissent et engendrent

Des guerres qui durent à l’infini, des pleurs qui dévorent nos âmes…

Ah ! Si tout se résolvait, en murmurant un simple Shazam

 

Mais, j’ai un rêve, celui de révéler l’origine du Corona, notre ennemi délétère.

J’ai un rêve, celui de me dresser face à l’Orgueil des Hommes, notre Cruauté !

Et lorsque ce jour viendra, je brandirai mon archet,

Et mes doigts sur les cordes du violon exprimeront la colère de notre Mère.

 

Je ferai alors face aux bombes, au sang, et au Corona avec véhémence.

J’avancerai, m’élancerai pour cette première danse,

Et de mes ailes rouge rubis, je prendrai mon envol.

 

La mélodie du violon envoûtera les cœurs endurcis par des valses folles,

Les Hommes pleureront et saisiront leur dernière chance.

Et moi, je resterai, pour une dernière danse…

 

Car si Martin Luther King n’avait pas rêvé, le monde aurait-il été ce qu’il est aujourd’hui ? Et si nous écoutions, avec plus d’attention, Notre Mère Nature, serions-nous confinés à l’heure où je m’adresse à vous ?

 

Justhina Souboudou (16 ans)

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