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Quel nouveau président pour l’Association des Maires de France ?

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Dans quelques jours, nous connaitrons celui qui succédera à François Baroin comme président de l’association des Maires de France.

Sont candidats David Lisnard (Maire de Cannes) et Philippe Laurent (Maire de Sceaux).

Les deux candidats sont issus de la droite républicaine. Les deux candidats se sont engagés à continuer à associer la minorité de gauche à la gouvernance de l’AMF.

Pourtant, les deux candidatures ne sont pas équivalentes.

David Lisnard est le favori du Président sortant. Philippe Laurent est soutenu par de nombreux maires de plusieurs sensibilités politiques car ils lui reconnaissent son expertise des questions locales (ancien consultant en gestion publique, actuel secrétaire général de l’AMF, Président du conseil supérieur de la fonction publique territoriale …), sa volonté de rassemblement et son désir de refonder la démocratie en réhabilitant le fait communal.

Alors que le Maire apparaît  dans toutes les études d’opinion comme l’élu le plus proche des préoccupations de nos concitoyens, les communes ont été les grandes victimes des différentes réformes institutionnelles depuis plus de 20 ans.

Tout d’abord, la monté en puissance des intercommunalités a privé les communes de nombreuses compétences de proximité (théâtres, piscines, action économique locale… ). Certains élus, comme le Maire de Fontenay-aux-Roses, ont même volontairement abandonné des compétences comme la voirie sans aucun impact positif pour les habitants de notre commune.

Ensuite, l’Etat  a relégué les Maires  en simples sous-traitants de l’action publique faisant appel à eux quand il avait besoin de pompiers pour gérer une crise sanitaire comme la Covid 19 ou pour apaiser le climat dans certains quartiers.

Face à ce constat, deux stratégies sont possibles. Aller sur une logique de confrontation avec l’Etat, les autres niveaux de collectivités locales et rester dans une logique d’affrontement entre la droite et la gauche.

Ou bien faire preuve d’imagination et de créativité pour faire des propositions sur une réelle nouvelle étape de décentralisation, travailler de manière aussi constructive que possible avec le gouvernement et le parlement, renforcer les relations avec les partenaires économiques et sociaux, mieux écouter le tissu associatif et la société civile. Et surtout porter la voix de tous les Maires de la ruralité comme du monde urbain.

C’est tout le sens du projet que porte Philippe Laurent.

Si j’avais été en mesure de voter, j’aurais sans aucune hésitation voté pour lui.

Pas seulement parce que je le connais depuis plusieurs années  et que je l’apprécie beaucoup d’un point de vue personnel.

Mais surtout car il est le seul à pouvoir concilier vision innovante de l’action publique, respect du pluralisme démocratique et capacité à dialoguer avec tout le monde.

 

Gilles Mergy

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