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POUR UNE POLITIQUE DE LA PETITE ENFANCE AMBITIEUSE A FONTENAY-AUX-ROSES

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Une politique efficace et maitrisée de la Petite Enfance doit tenir compte de  facteurs tels que la situation de l’offre existante sur la commune, la natalité, la perspective de nouveaux arrivants,  mais aussi de la politique de financement de la CAF, premier partenaire financier, qui tend à privilégier les territoires déficitaires.

Nous venons d’apprendre que l’Etat a décidé la  suppression des subventions de la CAF aux micro-crèches. Fontenay devrait toutefois pouvoir y échapper car le responsable de la CAF92 a déclaré vouloir mener une réflexion pour que les Villes dont le taux de couverture en mode d’accueil est inférieur à la moyenne nationale (58%) puissent continuer à bénéficier de ces aides. En citant Fontenay, la CAF confirme que notre Ville est désormais moins bien équipée que d’autres dans le département.

Tel est le résultat de la fermeture en 2015 de la crèche associative l’Ile aux Enfants (20 berceaux) à défaut de soutien municipal et de celle de la crèche Fleurie (60 berceaux) en 2017. La remise en cause du projet de rénovation de la crèche des Pervenches, qui a entrainé l’obligation de créer une double structure de 40 et 42 places, a retardé sa réouverture de près de 2 ans. Elle a  également entrainé un besoin plus important en personnel d’où la décision d’y affecter l’équipe de Fleurie afin de ne pas trop augmenter les charges. Le bilan de cette opération a provoqué une concentration de l’offre de places sur le quartier des Pervenches et donc un déséquilibre sur la Ville

A ce jour, la mairie n’a fait valoir aucun nouveau projet sur le site de la crèche Fleurie. Bien au contraire, elle y a implanté des services sociaux (restos du cœur et Secours catholique). Le devenir de la crèche Paradis sur le quartier des Blagis (30 places) n’est pas plus défini. Cependant, pour répondre aux attentes des familles, la Petite Enfance doit rester une priorité.

Le déficit d’accueil des tout-petits n’est pas compensé par l’ouverture de micro-crèches privées (10 berceaux maximum) dont le coût reste élevé pour les familles, ni actuellement par le nombre d’assistantes maternelles.

La politique à mener dans le secteur sensible de la Petite Enfance nécessite une vision globale qui tienne  compte de l’offre municipale, toujours plébiscitée par les parents, et de l’offre privée (assistantes maternelles indépendantes, micro-crèches, crèches associatives, crèches privées, d’entreprises). Il convient également de maintenir un équilibre entre l’accueil collectif et l’accueil individuel mieux adapté à la situation de certains enfants et familles, ce qui assure une diversité de l’offre d’accueil et garantit l’emploi des assistantes maternelles. Ces dernières doivent toutes pouvoir bénéficier d’un local adapté qui leur permette de se réunir entre elles et d’offrir des activités en commun aux enfants dont elles ont individuellement la responsabilité. Il est également essentiel de développer des partenariats avec la CAF pour les financements, le département dont la PMI qui délivre les agréments et assure le suivi des familles, l’Education nationale,….

Afin de satisfaire les attentes des familles fontenaisiennes, il s’agit aussi d’impulser des projets éducatifs pour offrir un accueil innovant de qualité,  de proposer des activités d’éveil culturel adapté aux tout-petits, de mener des actions de prévention et de soutien à la fonction parentale. Le programme d’investissement doit être intensifié pour que les crèches disposent des meilleurs équipements et matériel éducatif. Le programme Parler Bambin dont la finalité est de réduire les inégalités dans l’accès au langage dès la crèche, initié par la précédente majorité, mérite d’être réactivé.Les conseils de crèche, composés de représentants de la Ville, des parents et des membres du personnel de crèche élus, doivent favoriser la participation à la vie quotidienne de la crèche dans un cadre convivial de réflexion et de partage.

Par ailleurs, le service municipal de la Petite Enfance nécessite un encadrement dégagé des contraintes quotidiennes en la personne d’un directeur spécialement dédié, tel que prévu par le Règlement de fonctionnement. A défaut, il s’ensuit inévitablement  une perte de qualité dans le suivi et notamment pour le montage des dossiers de demande de subvention qui exige une attention permanente sans laquelle le reste à charge pour la Ville est difficilement maîtrisé.

Enfin, la présence de personnel médical qualifié (médecin, infirmiers, psychologues) au sein des structures doit être suffisante afin d’assurer au quotidien le bien-être des enfants et le soutien des équipes et des parents. Et il est essentiel d’offrir à ces précieux accompagnants de bonnes conditions de travail (nombre de vacations suffisantes, bureau individuel,…).

Une politique ambitieuse en direction de la Petite Enfance nécessite d’anticiper un accroissement programmé de la population afin d’éviter tout déséquilibre tant entre l’offre et la demande d’accueil qu’entre les différents quartiers de notre Ville, de travailler sur la qualité du service rendu aux familles, en associant tous les acteurs concernés.

Annie Sommier

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