Les collectivités locales sont depuis toujours confrontées à une palette très importante de risques : naturels, sur leur patrimoine (effondrement d’un bâtiment ou fragilisation de la structure d’un équipement public), financiers (perte de ressources, demande de remboursement du capital d’un emprunt suite à la défaillance d’un organisme HLM dont la dette est garantie par la collectivité, RH (départ d’un cadre disposant d’une expertise rare…), informatiques (bug, piratage…), immobilier (retard ou plus dramatique encore accident sur un chantier dont la collectivité assure la maitrise d’ouvrage…).
Mais la politique de maitrise des risques a été pendant longtemps le parent pauvre de l’action des collectivités locales. Elles se sont bien entendu assurées contre certains risques mais la plupart des risques ne relèvent pas d’une approche assurantielle classique. Néanmoins, la situation a évolué depuis le milieu des années 2000.
De nombreuses collectivités ont ainsi mis en place des dispositifs de gestion globale des risques, de contrôle et d’audits internes.
Cela repose sur plusieurs préalables :
- Conduire une démarche d’analyse et d’évaluation des risques (cartographie) ;
- Désigner un responsable de l’animation et de la coordination de la gestion globale des risques ;
- Mettre en œuvre un plan d’action de traitement des risques avec un pilotage par métier et/ou transverse.
Ce sont d’abord les contraintes budgétaires qui ont incité les collectivités à mieux piloter et optimiser les risques. Mais de plus en plus, leur engagement dans ce domaine repose de sur la nécessité de mieux évaluer leurs vulnérabilités face à la diversification et la complexité croissante de ses modes d’intervention.
A Fontenay-aux-Roses, j’avais engagé en 2008, en tant que Maire adjoint des Finances une démarche d’évaluation des risques et je présentais notamment chaque année au moment du vote du budget notre cartographie des risques.
Mais au-delà d’une écoute polie, l’intérêt pour cette démarche était assez faible au sein du Conseil Municipal. Après l’élection du maire actuel, l’exercice a été poursuivi une ou deux fois puis abandonné.
Dans la perspective du prochain mandat, il faudra donc se doter à Fontenay aux Roses d’une véritable gestion des risques avec une approche progressive et en mobilisant à la fois les élus et les agents de la collectivité. C’est une condition indispensable à la mise en œuvre d’une gestion publique plus innovante dans notre commune.
Gilles Mergy
