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Le Département des Hauts de Seine « ne fait pas le job » en matière de solidarité

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Le débat politique repose sur deux préalables :

  • Avoir des convictions;
  • S’appuyer sur des faits objectifs et des données chiffrées opposables.

Je suppose que L. Vastel, conseiller départemental sortant, a des convictions même si son parcours politique depuis ses premières candidatures à Meulan est quelque peu chaotique.

En revanche, il est certain que son argumentation ne repose jamais sur des données chiffrées fiables.

Afin d’essayer de montrer, à l’inverse de toute logique, que le département des Hauts des Seine serait actif en matière de solidarité, il vient de balancer un chiffre sorti de son chapeau : le département dépenserait 900 millions d’euros sur les solidarités (qui de son point de vue englobe aussi bien les collèges que la santé ou l’action sociale…).

A son habitude, il ne donne pas les sources de ce chiffre qu’il lance comme une bouée à la mer pour essayer de “crédibiliser” les inexactitudes dont il est coutumier.

Afin de lui répondre, je suis allé consulter un rapport qui fait autorité à savoir celui publié chaque année par l’Assemblée des départements de France et la Banque Postale « Regards financiers sur les départements ».

Rappelons que le Président de l’assemblée des départements de France est Dominique Bussereau, ancien Ministre de J. Chirac et de N. Sarkozy et que son directeur général est le Préfet Pierre Monzani, ancien proche conseiller de C. Pasqua et N. Sarkozy.

Ces deux hommes, au demeurant parfaitement respectables, ne sont donc pas des islamo-gauchistes comme les amis de L. Vastel appellent tous ceux qui ne pensent pas comme eux.

De ce rapport à l’infographie très riche, j’ai retenu trois cartes des départements de France qui montrent, pour deux d’entre elles, l’intensité de leurs dépenses par habitant en matière de solidarité et pour la troisième, le montant de leurs recettes au titre des DTMO (droits de mutation perçus au moment de la vente d’un actif immobilier qui sont souvent assimilés aux « frais de notaire ».).

Sur les dépenses sociales nettes en métropole, le département des Hauts de Seine dépense beaucoup moins que la moyenne des départements français et moins que tous les départements franciliens sauf les Yvelines.  Le Val de Marne et la Seine St Denis, dont les présidents sont respectivement communiste et socialiste, sont beaucoup plus actifs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur les dépenses pour les personnes âgées, le constat est le même. Le département des Hauts de Seine est l’un des départements français le moins actif pour le soutien des Seniors.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En revanche, lorsqu’on analyse les recettes fiscales des départements au travers des DMTO, le département des Hauts de Seine fait partie des départements les plus riches au même titre que Paris, les départements proches du pourtour maritime (Côte d’Azur, littoral atlantique…) ou de la Suisse.

 

 

 

 

 

Quelles leçons peut-on tirer de ces cartes ?

  1. Les Hauts de Seine, malgré leur richesse, « n’ont pas fait le job » en matière de solidarité et L. Vastel en tant que Vice-Président du groupe « majorité départementale » en est pleinement responsable ;

  2. Lorsque L. Vastel publie un chiffre sur les réseaux sociaux, il ne faut surtout pas le prendre au pied de la lettre et aller vérifier sur des documents officiels ;

  3. Pour infléchir réellement l’action du département et en faire un département solidaire, il faut élire les 20 et 27 juin prochains beaucoup plus de conseillers départementaux écologistes et de gauche ;

  4. Sur Fontenay-Châtillon, il faut voter dès le premier tour pour Astrid Brobecker et Lounes Adjroud.

 

Gilles Mergy

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