Le concept de « smart city » ou ville intelligente est parfois présenté comme l’amélioration majeure de la gouvernance publique dans les années à venir.
Au travers de l’utilisation des données, il s’agit par exemple de rendre plus fluides les déplacements ou d’optimiser l’offre de stationnement, d’améliorer la qualité de l’air, de réduire la consommation énergétique des bâtiments, ou de renforcer la sécurité de l’espace public…
A Fontenay-aux-Roses, la « data for good » comme l’appellent les spécialistes, à savoir l’utilisation de la donnée pour faire le bien ou dans notre cas d’espèce améliorer la gestion publique est balbutiante.
Aucun capteur sur les bâtiments publics pour mesurer leur consommation énergétique, aucun capteur pour mesurer la pollution atmosphérique, aucune gestion optimisée de l’offre de stationnement, ce qui permet à l’ex conseiller départemental et maire de Fontenay aux Roses de répéter sans cesse qu’il faut créer encore et toujours des places de stationnement au détriment des piétons et des cyclistes.
En revanche, la vidéosurveillance généralisée malgré ses limites pointées par les spécialistes et la Cour des comptes sur la réduction de la délinquance, fait partie des grandes priorités du Maire.
L’utilisation des données recueillies au titre de cette vidésosurveillance généralisée n’est pas connue en l’absence de déontologue au sein des services municipaux et de transparence de la part de la majorité municipale sur la gestion de ces données personnelles.
La smart city peut être la meilleure ou la pire des évolutions de notre commune. La meilleure si les données sont mises au service de l’amélioration de la gestion publique et qu’une charte sur l’utilisation des données personnelles soit adoptée.
La pire si la collecte des données ne se fait que dans une optique de surveillance généralisée de l’espace public sans prise en compte de son coût et de son efficacité et sans vision éthique de la gestion de ces données.
Je crains que la vision de l’ex conseiller départemental et maire de Fontenay aux Roses soit pourtant celle-ci.
Gilles Mergy
