L’engagement durable dans des associations comme bénévoles ou dans les partis politiques traditionnels comme adhérents tend à se réduire.
Les jeunes notamment recherchent de nouvelles formes d’engagement citoyen. Ils ont une grande capacité de mobilisation pour les causes qui leur tiennent à cœur et le font plutôt sur une base protestatoire et non affiliée à un groupe. Les principaux sujets qui les mobilisent portent sur le réchauffement climatique, le pouvoir d’achat, la justice sociale…
Ils le font de plus en plus sur la base d’actions individuelles ou coopératives et de moins en moins de manière collective et structurée comme c’était le cas par le passé.
Accompagner ce nouveau mode d’engagement est un défi pour les associations. Il l’est aussi pour une collectivité comme la commune de Fontenay-aux-Roses.
Si nous souhaitons que les jeunes puissent aussi devenir de véritables forces de propositions, il convient de leur mettre à disposition de nouveaux canaux d’expression pour les inciter à plus participer à la vie de la cité en favorisant une démocratie plus directe et plus participative : conventions citoyennes, budget participatif (déjà mis en place dans notre commune mais de manière trop complexe), plates-formes consultatives en ligne pour les élus, utilisation des technologies civiques (qui renforcent le rôle joué par les citoyens dans les débats et les prises de décision).
Il faut les encourager à prendre la parole en les rassurant sur le fait qu’ils seront réellement écoutés.
Il faudra sans doute aller plus loin vis-à-vis des jeunes des classes populaires pour qu’ils surmontent l’autocensure qu’ils s’imposent trop souvent dans leur vie sociale. Il faudra ainsi mettre en œuvre des dispositifs d’accompagnement de ces jeunes dans leur choix d’orientation et dans leur apprentissage de la citoyenneté comme l’ont fait certaines communes.
Gilles Mergy
