Une ville figée ? Fontenay a raté le virage numérique.

Après douze années de mandature, notre ville s’est-elle modernisée ? S’est-elle dotée d’outils pour mieux informer, mieux dialoguer, mieux servir ses habitants ?

Regardons ce que font nos voisins.

À Clamart, l’application « Ville de Clamart » permet de signaler un problème, de recevoir des alertes et de suivre l’agenda local ; le portail « Clamart & Vous » dématérialise les démarches administratives. À Bagneux, l’application « Iris », née du budget participatif en 2018, a déjà traité près de 9 000 demandes d’intervention — dont 78% résolues. À Châtillon, « Mon Châtillon » lancée en 2023 cumule déjà 3 500 téléchargements et 2 900 signalements de problèmes sur l’espace public en un an.

Ces demandes d’intervention concernent principalement des problèmes de voirie (nid-de-poule, trottoir abîmé), un éclairage public défaillant, des problèmes de propreté (dépôt sauvage, poubelle débordante), du mobilier urbain dégradé (banc cassé, panneau arraché), les espaces verts (arbre tombé, branche dangereuse), des tags, graffitis, des véhicules ventouses ou épaves. Bref, tous ces petits tracas du quotidien face auxquels on finit par baisser les bras, faute de savoir à quelle porte frapper.

Et Fontenay-aux-Roses ? Un simple formulaire web de signalement, enfoui dans le site de la mairie. Mais pas d’application mobile, pas d’alertes envoyées aux habitants, pas de suivi en temps réel. Un outil minimal, là où nos voisins ont créé de véritables plateformes d’échange.

Le constat est sans appel : pendant que nos voisins se modernisaient, Fontenay restait sous cloche — une ville figée qui a laissé passer le train de la modernité.

Une ville qui ne communique pas. La preuve ?

Le 20 novembre 2025, un incendie s’est déclaré sur le site du CEA à Fontenay-aux-Roses. Les pompiers sont intervenus, une personne a été prise en charge pour brûlure. Comment les Fontenaisiens ont-ils été informés ? Ils ne l’ont pas été. C’est en écoutant France Inter le lendemain matin que certains ont appris ce qui s’était passé à quelques rues de chez eux.

Le CEA a publié un communiqué rassurant : l’incident était « sans impact à l’extérieur du centre ». Mais au moment des faits, personne ne le savait encore. Et si les fumées avaient été toxiques ? Et les habitants qui promenaient leur chien ce soir-là, ceux qui faisaient leur jogging, ceux qui avaient ouvert leurs fenêtres ?

Deux jours plus tard, une canalisation d’eau se fissure en ville. Des habitants se retrouvent sans eau, sans savoir pourquoi. Certains s’apprêtent à appeler un plombier — jusqu’à ce qu’un voisin, de retour de promenade, leur apprenne qu’une dizaine de pompiers sont sur place. Sans ce hasard, combien auraient payé un déplacement inutile ?

Deux incidents en une semaine. Zéro alerte aux habitants.

Ce retard n’est pas une fatalité. Nos voisins ont su se moderniser. Fontenay peut faire de même.

La semaine prochaine, nous vous présenterons nos propositions pour rattraper ce retard.

Gilles Mergy & Ahmed Mouldaia  L’Élan Citoyen pour Fontenay !

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