Nous apprenons à nos enfants de ne pas se promener avec un parapluie dans un champs par temps d’orage. Ce n’est pas parce qu’on sera forcément touché par la foudre. C’est parce que si jamais ça arriverait, les conséquences seraient dramatiques. Nous évaluons le risque, et décidons de nous promener qu’après le passage de l’orage.
Ainsi, l’évaluation d’un risque intègre une estimation de la probabilité de survenu ET une estimation de la gravité des conséquences.
Ça peut paraitre exagéré, mais même s’il s’agit de la plantation de végétaux par la mairie (ou dans notre jardin !), ces règles d’évaluation des risques s’imposent. Tout le monde comprendra cela, s’il s’agit de végétaux hautement toxiques.
En l’occurrence, les “Datura” (Datura, Brugmansia), plantés par la Mairie sur la Place de l’Église en 2018, contiennent des concentrations très élevées d’alcaloides dans toutes leurs parties (feuilles, tiges, fleurs, racines). Ces substances peuvent être mortelles. Entre 1995 et 2008 en France, 1186 cas d’intoxication se sont produits, dont deux mortels. Ceci met en évidence que la probabilité de survenue n’est certainement pas zéro, et confirme que les conséquences peuvent être graves !
Il y a eu, sans aucune doute, faute d’appréciation des risques encourus, qui sont aggravés par la proximité immédiate d’une école, crèche, et un aire de jeux d’enfants. Ceci est confirmé par le Ministère de la Solidarité et la Santé, qui déconseille la plantation de cet espèce dans ces lieux (https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/brochure_eees_dgs_2019.pdf, pages 9 & 10).
Le manque de sérieux avec lequel cette situation a été traité par Laurent Vastel (médecin !), est criant. Alerté par Mr Olivier Sassot, Dr vétérinaire, le 4 juillet 2018, le Maire répond que “le risque n’est absolument pas élevé”, que “aucun accident n’a été constaté en France dernièrement”, et que la situation “ne mérite aucun retrait de ces plantes” (Pourquoi les plantes toxiques de la place de l’Eglise n’ont pas été enlevées? | Les Nouvelles de Fontenay-aux-Roses).
Une deuxième lettre du Dr Sassot, indiquant les erreurs d’appréciation de Laurent Vastel, est restée sans réponse (http://www.nouvellesdefontenay.fr/les-fleurs-toxiques-de-plants-dans-les-jardinieres-de-la-place-de-leglise-suite/).
La moindre des choses aurait été d’avertir les Fontenaisiens des risques encourus, par la mise en place de panneaux les indiquant. Finalement, et heureusement sans qu’il y ait eu d’incidents, les plantes ont été enlevées, mais qu’après leur floraison.
Dans cette situation, Laurent Vastel témoigne de son manque de sérieux, et de son manque d’écoute. Encore aujourd’hui, lui et ses co-listiers défendent à tort et à travers cette attitude, avec des arguments mensongers ou dénigrants.
En premier lieu, notre inquiétude se focalise tout naturellement sur les enfants, mais la question se pose aussi de savoir si les employés/jardiniers ont été informés de la toxicité de ces plantes, et si ils ont été (in)formés à leur manipulation et dotés d’équipements de protection individuelle (ÉPI).
En conclusion, il nous semble qu’en aucun cas de telles espèces devraient être utilisées dans les plantations municipales à proximité des écoles, le collège, les crèches, les aires de jeux, et jardins publiques. Bref, aucun lieu fréquenté par les enfants. Conforme avec les recommandations du Ministère de la Solidarité et de la Santé.
Jan Baijer