La pandémie nous a fait prendre conscience de l’importance de la qualité de notre environnement et nous contraint dès maintenant à modifier nos habitudes, nos comportements, c’est à dire notre manière de vivre. Les nombreux élans d’entraide qui ont pu se manifester doivent perdurer et le mot « solidarité » mérite de figurer à côté de « liberté, égalité,fraternité ».
Un article publié hier par Gilles Mergy « Retour sur le 39éme anniversaire de l’élection de F. Mitterrand : un nouvel espoir mis à mal par la mondialisation » doit nous faire réfléchir au monde d’après. Nous devons, à l’issue de cette crise, mieux ancrer nos exigences de respect de la nature, de réduction des inégalités sociales et sociétales.
D’autres politiques sont indispensables : il ne s’agit plus de mettre en avant des combats d’appareils de parti comme certains le croient encore, mais de rassembler autour de valeurs communes au service de nos compatriotes. Ces valeurs sont d’abord celle de la solidarité envers les plus démunis, jeunes ou anciens, fondée sur l’écoute, la participation citoyenne. Trop de responsables politiques considèrent que leur élection constitue un dessaisissement en leur faveur de la chose publique. Non il ne s’agit pas de « confier » la ville à un élu comme on a pu l’entendre !
Pour être légitime dans la prétention de vouloir gérer une ville, il est non seulement souhaitable mais indispensable, de rassembler très largement. Encore faut-il que ce rassemblement ne soit pas biaisé au départ. Il ne peut pas s’agir de se rallier par frustration ou pour satisfaire des egos démesurés, ou les 2 à la fois, conduisant à des mariages de la carpe et du lapin comme nous l’avons vécu à Fontenay en 2014.
Le résultat est édifiant :
– minéralisation à tout-va, totalement à contre-courant de la lutte contre le dérèglement climatique, accompagnée de jets d’eau sur la place de l’église, d’une fontaine à plusieurs étages place de la Cavée, d’un pédiluve devant la mairie…
– dépenses énergétiques sans limite pour l’éclairage public, les dispositifs publicitaires,…
– abandon de quartiers à des promoteurs,
– et comme le disait Geneviève Tabouy (certes référence très ancienne mais à l’image de la vision de notre maire) dans « Les dernières nouvelles de demain », « Attendez vous à savoir » qu’un coq géant en métal devrait trôner derrière le pédiluve de la mairie, répondant au coq (certes aux dimensions plus modestes) situé dans le bureau du maire, derrière son fauteuil (attention bien lire derrière le fauteuil!).
Que de dépenses inutiles au moment où la situation financière de la commune va être malmenée; quelle absence de discernement alors que les besoins sociaux liés à la pandémie sont importants et iront croissants .
Aussi, le rassemblement doit être réfléchi, non pas autour d’une répartition de postes entre des partis ou des sensibilités, aussi respectables soient-ils, mais sur la base d’un projet co-construit avec des personnes engagées à servir et écouter nos concitoyens.
Jean-Yves Sommier