Logements sociaux sur Fontenay-aux-Roses : des locataires laissés à l’abandon

A l’ordre du jour du prochain conseil municipal le 20 juin sont inscrites plusieurs délibérations visant à approuver des conventions bilatérales avec chacun des bailleurs sociaux implantés sur notre commune.

Ces conventions portent sur les règles applicables aux réservations de logements locatifs sociaux relevant du contingent de la ville de Fontenay-aux-Roses.

Ces conventions posent un certain nombre de principes positifs qu’il convient d’analyser de manière plus approfondie.

En revanche, elles n’améliorent pas la transparence du processus d’attribution des logements sociaux dans notre commune qui a pourtant fait l’objet d’une enquête administrative interne et d’une saisine du Procureur de la République par le Maire.

Et surtout, elles n’abordent en aucune manière les engagements que les bailleurs sociaux pourraient prendre pour améliorer la qualité de la gestion de leur patrimoine, la fluidité de leurs relations avec leurs locataires…

Au cours des semaines passées, avec Mme Léa-Iris Poggi, conseillère municipale d’opposition, et les membres de notre association « Ateliers Fontenaisiens », j’ai eu l’occasion d’échanger avec de très nombreux locataires du parc social de Fontenay-aux-Roses.

Quel que soit le bailleur social (CDC Habitat social, Hauts de Seine Habitat, Toit et Joie, 1001 et Vies…), les problèmes soulevés par les locataires du parc social de notre commune  restent les mêmes :

  • Travaux relevant des obligations du propriétaire non réalisés que ce soit sur les parties communes ou dans les logements ;
  • Réduction du nombre de gardiens sur site
  • Dématérialisation de la relation client sous forme de « plate-forme » de signalement sur internet sans jamais la moindre réponse
  • Opacité sur le montant des charges et leur régularisation en fin d’exercice
  • Pas de prise en compte des situations d’urgence
  • …/…

Les bailleurs sociaux sur notre commune sont tous des filiales d’entités publiques. Ils devraient donc avoir une meilleure prise en considération des besoins et des attentes de leurs locataires.  Le seul domaine où ils font preuve de réactivité c’est lorsque le loyer ou les charges ne sont pas payées un mois…C’est toutefois le seul domaine où ils arrivent parfois à écouter les difficultés de leurs locataires et à accepter des plans d’apurement des dettes locatives étalées sur quelques mois.

Que peut faire la municipalité ?

Si elle n’a pas à interférer dans les relations entre les locataires et les propriétaires, il lui appartient d’être à l’écoute des signalements et des remontées des locataires. Il lui appartient aussi dès lors que ces remontées témoignent d’un problème majeur conjoncturel ou structurel de prendre l’attache directement  du bailleur social concerné pour lui demander des explications et la mise en place d’un « plan d’action ».

Malheureusement, ce n’est jamais fait. Avec Mme Poggi, en tant qu’élus de l’opposition, nous avons alerté plusieurs bailleurs sociaux au cours des dernières semaines.

Nous n’avons malheureusement aucune certitude d’avoir une réponse.

C’est la raison pour laquelle nous avons demandé à plusieurs reprises au Maire de relayer nos demandes.

En vain pour le moment mais nous continuerons à agir car offrir à tous les habitants de notre commune des conditions de logement décentes est une priorité absolue.

 

 

Gilles Mergy

 

 

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