En début de mandature, la municipalité en place se pose souvent la question de l’augmentation des impôts locaux pour avoir financièrement les coudées franches afin de réaliser les promesses électorales. On remarque qu’au sujet des impôts on parle quasi toujours de hausse, parfois de stabilité et rarement de baisse !
Lors de la dernière élection municipale, toutes les listes qui ont ensuite fait partie de la majorité (Vastel, Faye-Bourdet, Ribatto et Lafon), avaient toutes promis de ne pas augmenter les impôts. Promesse non tenue puisque les fontenaisiens, après une augmentation de presque tous les tarifs en direction des jeunes, de la santé, des personnes âgées, ont subi en 2016 un véritable matraquage fiscal en raison d’une forte hausse des impôts locaux. Et ce sont en priorité les fontenaisiens les plus fragiles qui ont été pénalisés par la réduction de l’abattement général à la base dans le calcul de leur taxe d’habitation. Par ailleurs, cette même année, en ce qui concerne la taxe foncière, seules 9 villes sur 36 dans le département l’avaient augmentée. Avec Courbevoie, Fontenay-aux-Roses détenait le record de hausse, trois fois supérieure aux rares villes qui avaient fait ce choix. Toutefois, le scandale n’est pas tant dans l’augmentation des impôts que dans la promesse non tenue. Par ailleurs, était-il nécessaire de pratiquer cette augmentation sachant que la situation financière laissée par la municipalité précédente était parfaitement saine ?
Il ne nous apparaît pas choquant de pratiquer une hausse des impôts s’il s’agit de maintenir les services rendus à la population et pour aider les moins aisés de nos concitoyens.
Par contre il est révoltant que cette contribution supplémentaire serve à financer des réalisations coûteuses et inappropriées, comme ce fut le cas au cours de la présente mandature.
Après un audit de début de mandat, dans le cas où une nouvelle équipe, fraichement élue, trouverait une situation financière de la ville inquiétante, le recours à l’impôt ne pourrait se faire qu’après avoir épuisé toutes les autres solutions et après en avoir largement débattu en amont du DOB (Débat d’Orientation Budgétaire) avec les citoyens.
En ce qui nous concerne, nous partons du principe de ne pas augmenter les impôts au cours de la mandature suivante et nous tiendrons cette promesse en gérant la ville en bon père de famille, en ne dépensant pas plus que ce que l’on a, en différant les projets non prioritaires, en maîtrisant les dépenses, en réduisant le train de vie de la municipalité et en abolissant les projets de prestige.
Stéphane Cicerone, Jean-Jacques Fredouille, Gilles Mergy, Annie Sommier