Fontenay vit sur son épargne : ce n’est pas une bonne gestion, c’est une faillite annoncée

Depuis des mois, la majorité municipale répète que les finances de Fontenay sont “sous contrôle”.

En réalité, la ville équilibre son budget en piochant dans ses excédents, tout en baissant les impôts et en multipliant les dépenses électoralistes. Reporter les investissements et emprunter davantage n’est pas une preuve de bonne gestion, mais le signe d’un modèle à bout de souffle.

Une ville qui vit sur son épargne et reporte ses projets

Le budget 2025 a été voté à l’équilibre grâce à la reprise des résultats des années antérieures.
C’est légal, mais ce n’est pas sain.

C’est comme si un ménage finançait ses dépenses courantes (alimentation, loyer, électricité…) en piochant dans son épargne. Par définition, ce n’est pas tenable dans la durée : un jour, l’épargne est épuisée.

Quand les dépenses courantes dépassent durablement les recettes, la seule solution raisonnable est de réduire les dépenses et/ou d’augmenter les recettes, pas de vivre sur son épargne. La commune a pourtant continué en 2025 sur cette trajectoire, sous la direction du maire actuel.

Au lieu de maîtriser les dépenses et de préserver les recettes, la majorité a fait exactement l’inverse : une baisse d’impôts à l’approche des élections, après de fortes hausses en début de mandat, et la multiplication de dépenses à vocation électorale.

Les fameux petits-déjeuners, apéros, goûters, dîners « citoyens » relèvent en effet davantage de la promotion politique que de la vie démocratique.

Dans le même temps, les investissements sont mal maîtrisés. Deux exemples parmi ceux reportés à 2026 suffisent à le montrer :

  • Rénovation de la halle aux comestibles : coût passé de 1,95 M€ à 3,62 M€ (+85 %) ;
  • Rénovation de l’église Saint-Pierre Saint-Paul : coût passé de 1,3 M€ à 2,18 M€ (+68 %).

Ces dérives ne tombent pas du ciel : elles traduisent un manque de pilotage et expliquent aussi les fortes hausses d’impôts du passé.

Enfin, pour éviter d’être “dans le rouge”, la ville a voté une réduction d’environ 1,3 M€ des dépenses d’investissement 2025, en décalant des projets à 2026. Mais, dans le même temps, elle emprunte 1 M€ de plus pour boucler le budget.

Normalement, quand on repousse des projets, on repousse aussi les emprunts. À Fontenay, on reporte les projets et on emprunte davantage. C’est le signe d’une situation fragile.

On nous explique que l’absence de recette liée à la vente de l’ex-conservatoire justifierait ce nouvel emprunt.

Compte tenu du fait que la réalisation de cette vente en 2025 était très hypothétique, un principe de bonne gestion aurait été de faire preuve de prudence en ne considérant pas cette recette comme acquise. Nous l’avions souligné au moment du vote du budget en évoquant la « surestimation des recettes ».  Par conséquent, le problème est plus profond à Fontenay-aux-Roses qu’un simple décalage dans le temps : c’est la gestion globale des finances qui n’est pas à la hauteur.

Ce que nous ferons pour remettre les finances sur de bons rails

Critiquer ne suffit pas.
Si les Fontenaisiens nous font confiance en mars prochain, nous prendrons des engagements concrets pour sortir de cette fuite en avant.

D’abord, nous arrêterons de financer les dépenses courantes de l’année avec l’épargne passée. Les excédents antérieurs ne devront plus servir à masquer un déséquilibre structurel entre recettes et dépenses courantes sauf crise exceptionnelle clairement expliquée aux habitants.

Nous dégagerons une épargne suffisante pour rembourser le capital de la dette et autofinancer une partie de nos investissements en n’augmentant pas le niveau de notre dette.  Pour respecter ce seuil, nous réduirons le train de vie de la municipalité et les dépenses de communication inutiles.

Nous encadrerons ainsi strictement les dépenses de communication et d’événementiel. Il faudra distinguer clairement ce qui relève de l’information municipale, au service de tous, de ce qui relève de la communication politique. Les événements récurrents à forte tonalité électorale ne seront plus financés par le budget de la ville.

Les moyens ainsi économisés seront réorientés vers des services utiles : écoles, transition écologique amélioration des espaces publics, sécurité du quotidien, action sociale,…

Nous mettrons en place un vrai plan pluriannuel d’investissement qui fera l’objet d’un échange préalable avec les élus de l’opposition puis avec l’ensemble des Fontenaisiens. Dès le début du mandat, nous présenterons un plan lisible  : quels projets, pour quels montants, à quel horizon, avec quels financements et quels risques associés. Ce plan sera donc débattu en conseil municipal, mis à jour chaque année et accompagné d’un suivi transparent du respect des coûts et des délais. Des projets comme la rénovation de la  halle aux comestibles ou l’église devront être anticipés, phasés et pilotés, pas laissés dériver de +70 ou +80 %. Je rappelle qu’en moyenne le coût des projets d’investissement de la ville dérive de 30%.

Nous renforcerons enfin la capacité de pilotage des projets. Une partie des dérives actuelles vient en effet d’une maîtrise d’ouvrage sous-calibrée par rapport au nombre de chantiers. Nous renforcerons les compétences de la ville en matière de suivi technique et financier des projets, pour limiter les surcoûts Chaque grand projet fera l’objet d’un engagement public sur son coût prévisionnel et son calendrier, avec un rapport annuel aux Fontenaisiens.

Cette démarche ira de pair avec une plus grande transparence.
Un tableau de bord des finances de la ville (dette, épargne, investissements prévus, avancement des travaux) sera mis en ligne et mis à jour régulièrement. Des rendez-vous seront organisés avec les habitants pour expliquer les choix budgétaires et rendre des comptes.

En mars prochain, un choix de modèle

Depuis des années, le maire répète qu’il gère la ville « raisonnablement ». Les chiffres racontent une autre histoire : une ville qui vit sur son épargne, reporte ses investissements, augmente sa dette et finance des dépenses électoralistes.

Nous proposons une autre voie : arrêter la fuite en avant, protéger l’épargne, piloter sérieusement les projets, rendre les finances lisibles et transparentes pour les habitants.

En mars prochain, les Fontenaisiens auront un choix clair :

  • reconduire une équipe qui a conduit la ville au bord de la faillite annoncée,
  • ou choisir une équipe qui s’engage à une gestion responsable, exigeante et transparente des finances de Fontenay-aux-Roses.

Gilles Mergy
Tête de liste « L’Élan Citoyen pour Fontenay ! »

 

 

 

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