Démocratie participative : vos questions, nos réponses – L’élan citoyen pour Fontenay !

Dans notre récent article sur la démocratie participative, nous avons présenté nos trois engagements pour faire de Fontenay une ville où les citoyens ont un vrai pouvoir d’influence. Vos retours ont été nombreux — et vos questions pertinentes.

Nous avons choisi de répondre publiquement aux interrogations les plus fréquentes. Car si vous vous posez ces questions, d’autres Fontenaisiens se les posent aussi.

Trois grandes questions reviennent régulièrement. Les voici, avec nos réponses.

Question 1 : Le numérique peut-il vraiment servir la démocratie participative ?

« On ne sait pas qui répond aux consultations en ligne. Comment garantir que les votants sont bien des Fontenaisiens ? Comment éviter les doubles votes ? Et puis, les sujets complexes ne peuvent pas se traiter par écran interposé… »

Notre réponse

Ces inquiétudes sont légitimes. Et nous les partageons en partie : le numérique ne peut pas remplacer la délibération collective. Mais il peut utilement la compléter.

Sur la représentativité : nous prévoyons deux approches complémentaires. Pour les décisions importantes, des instances composées d’habitants garantiront une vraie représentativité. Les outils numériques, eux, serviront à élargir la participation à ceux qui ne peuvent pas se déplacer : actifs débordés, jeunes parents, personnes à mobilité réduite.

Sur les garanties techniques : l’authentification par FranceConnect ou par justificatif de domicile permet de vérifier que seuls les Fontenaisiens participent. Le principe « une personne = une voix » est garanti par des mécanismes éprouvés, utilisés par de nombreuses collectivités. Les résultats peuvent être publiés en open data pour permettre une vérification indépendante.

Sur la complémentarité physique/numérique : nous sommes catégoriques, les sujets structurants se traitent en réunion, avec instruction collective du dossier. Le numérique sert à informer en amont, recueillir des contributions initiales, permettre aux absents de suivre, et consulter sur des questions simples. Comme nous l’écrivons dans notre programme : « le numérique au service de l’humain, pas à sa place ».

Question 2 : Comment le maire partagera-t-il vraiment le pouvoir ?

« Vous parlez de « niveau 3 » où les citoyens décident. Mais que se passe-t-il si les habitants proposent des décisions avec lesquelles le maire n’est pas d’accord ? Il garde le dernier mot ou pas ? »

Notre réponse

Question cruciale — et nous refusons d’y répondre par des formules vagues.

Premier garde-fou : une boussole éthique partagée. Nous publierons une charte éthique ESPRIT qui rassemble notre socle de valeurs : Écoute, Solidarité, Pragmatisme, Responsabilité, Innovation, Transparence. Si une proposition citoyenne n’est pas conforme à ces valeurs, cela peut justifier un refus — assorti d’une explication publique.

Deuxième garde-fou : un périmètre défini à l’avance. Le niveau 3 (« mandat citoyen ») s’applique sur des domaines précis, acceptés en amont : budget participatif, aménagement d’un espace public, choix d’un nom de rue… Sur ce périmètre, la décision citoyenne s’impose. En dehors, le maire conserve le dernier mot — mais avec une obligation de transparence.

Troisième garde-fou : l’Observatoire citoyen. Composé d’habitants tirés au sort, il aura une mission de contrôle et de transparence : suivre la mise en œuvre des propositions retenues et alerter publiquement si les engagements ne sont pas tenus. Le maire devra expliquer ses arbitrages — contraintes budgétaires, réglementaires, techniques, ou non-conformité aux valeurs ESPRIT. Fini les décisions opaques.

Précision importante : l’Observatoire n’est pas l’instance où se fait le travail collaboratif avec la mairie. La co-construction des projets se fera dans des instances participatives dédiées : comités thématiques, ateliers citoyens, consultations… Ce sont deux fonctions distinctes et complémentaires — travailler ensemble d’un côté, contrôler les engagements de l’autre.

Question 3 : Quels moyens concrets mettrez-vous en place ?

« La démocratie participative, ça demande du temps et des moyens. Un adjoint ne suffit pas. Et puis, quand allez-vous recruter les citoyens participants ? Comment vont-ils se réunir ? Quel sera le périmètre exact ? »

Notre réponse

Vous avez raison : une démocratie participative réelle exige une ingénierie participative — pas seulement un adjoint de bonne volonté.

Sur les moyens humains : nous nous engageons sur des animateurs formés à la facilitation, des budgets dédiés et pérennes, une organisation pensée pour la durée. Cela implique du personnel municipal dédié. Notre engagement est clair : des moyens réels, pas des déclarations d’intention.

Sur l’Observatoire : certains s’inquiètent qu’il « alourdisse l’organisation ». Nous pensons au contraire qu’il est la garantie que le reste fonctionne. Sans mécanisme de contrôle, on retombe dans les travers actuels : des engagements non suivis d’effet. Et son coût reste limité puisqu’il est composé de citoyens bénévoles, avec un simple appui en animation et secrétariat.

Sur le recrutement des participants : nous prévoyons le tirage au sort pour certaines instances — pas pour toutes. Nous savons que le tirage au sort seul a ses limites : taux de réponse faible, profils parfois peu disponibles ou peu motivés. C’est pourquoi nous envisageons de combiner tirage au sort et volontariat, en intégrant notamment des citoyens engagés et des acteurs associatifs. Le tirage au sort apporte la représentativité ; le volontariat apporte la motivation et l’expertise de terrain. C’est un équilibre à construire.

Sur le calendrier et le périmètre : les horaires seront variés pour toucher les actifs. Le périmètre précis ? Il sera défini avec les habitants après l’élection, ce serait contradictoire avec notre démarche de tout figer à l’avance.

Un programme électoral fixe des engagements et une méthode. Le détail opérationnel se construit ensuite collectivement. C’est cela, la démocratie participative.

Continuons le dialogue

Ces questions nous font avancer. Elles nous obligent à préciser, à argumenter, à assumer nos choix. C’est exactement ce que nous voulons pour Fontenay : une ville où l’on débat, où l’on s’écoute, où l’on construit ensemble.

Vous avez d’autres questions ? Des objections ? Des suggestions ? Écrivez-nous. Nous y répondrons — publiquement si cela peut être utile à tous.

Car une ville qui vous ressemble, c’est d’abord une ville qui vous écoute.

Gilles Mergy & Ahmed Mouldaia

L’Élan Citoyen pour Fontenay

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