Atelier Démocratie participative : intervention conclusive de Gilles Mergy

Chers amis,

J’ai écouté avec beaucoup d’attention et d’intérêt les idées, les propositions et les pistes d’amélioration que vous avez évoquées au cours de cet atelier.
Elles vont être instruites, analysées et vont alimenter notre projet municipal.
Comme certains d’entre vous ont déjà pu le constater, deux propositions en lien avec la démocratie participative figurent dans ma lettre de candidature :
– l’une sur la création d’un observatoire des engagements municipaux piloté par un conseil de 35 citoyens tirés au sort,
– et l’autre autour de l’augmentation à 50 000 euros du budget annuel participatif par quartier.

Je voudrais tout d’abord saluer les trois intervenants et animateurs de cette soirée.
Je tiens à remercier chaleureusement Ahmed pour avoir construit, suivi, piloté et présenté notre grand questionnaire citoyen.
Plus de 400 réponses à ce questionnaire : c’est totalement inédit dans notre ville. Et pourtant, si nous voulons construire un projet municipal qui réponde réellement aux attentes de nos concitoyens, il est nécessaire de disposer d’éléments factuels, objectifs et mesurables.
Ce questionnaire est une véritable mine d’or. Une fois aux responsabilités, nous renouvellerons l’exercice chaque année et publierons les résultats complets en toute transparence sur nos différents canaux de communication.

Je voudrais aussi remercier Jean-Jacques. Nous nous connaissons depuis des années, et son engagement en faveur de la transition écologique, de l’arrêt de la bétonisation et de la préservation de la biodiversité sera au cœur de notre projet : un projet écologique pour Fontenay.

Je veux enfin remercier Aline, qui nous a rejoints il y a déjà plusieurs mois et qui, grâce à son sens de l’écoute et ses capacités de mise en perspective, enrichit notre réflexion pour construire un projet inclusif, capable de réunir tous les habitants de notre ville.

Je l’ai dit lors de notre réunion de lancement de campagne : nous voulons nous engager pour une véritable démocratie participative dans notre commune. Cela exige de la volonté, mais aussi de la méthode et des outils. La démocratie participative, ce n’est pas simplement discuter de tout et de rien.

Je le redis : nous voulons faire de Fontenay une ville où la démocratie ne s’arrête pas aux élections, mais se vit au quotidien.
Une ville où l’opposition est respectée et associée à la gouvernance de la ville.
Une ville où chaque habitant peut non seulement s’exprimer, mais être écouté, entendu et pris en compte dans les décisions qui le concernent.
Une ville où la participation n’est pas un décor, mais un véritable levier de transformation collective.

Comme l’a présenté Ahmed tout à l’heure, on distingue cinq niveaux de démocratie participative, du niveau 0 — l’absence totale de participation — au niveau 4, celui du contrôle citoyen. Certains participants ont même évoqué, avec humour, que nous étions aujourd’hui “en dessous du niveau 0”. Cela montre à quel point les Fontenaisiens ressentent le besoin de redonner du sens à la participation citoyenne.


Notre ambition est claire : viser le niveau 3, celui du mandat citoyen. Le niveau 4, autour du contrôle citoyen, relève selon nous davantage de la démocratie directe que de la démocratie participative.

Concrètement, cela signifie développer des formes de codécision et de responsabilité partagée avec les habitants, en restant dans l’esprit des niveaux 2 et 3 : une participation active, mais équilibrée, à la vie municipale.

Pour que cette ambition devienne réalité — et ne reste pas une promesse de campagne — trois conditions sont indispensables :

  1. Des moyens à la hauteur de l’ambition.
    Une vraie participation demande du temps, des outils adaptés et des animateurs formés.
    On ne construit pas une démocratie vivante avec des bouts de ficelle : il faut une ingénierie participative solide, organisée et durable.
  2. Aller chercher tout le monde.
    Aujourd’hui, ce sont souvent les mêmes qui participent : retraités, catégories aisées, militants associatifs.
    Notre défi sera d’aller vers ceux qu’on n’entend jamais : les jeunes, les actifs débordés, les familles monoparentales, les personnes éloignées de la vie publique.
  3. Donner un vrai impact aux décisions.
    Les habitants ne doivent être consultés que sur des sujets encore ouverts.
    Je le ferai, et j’annoncerai les projets sur lesquels nous engagerons une réelle concertation.
    Et quand une proposition citoyenne ne peut pas être retenue, nous expliquerons pourquoi, en toute transparence — que ce soit pour des raisons de coût, de faisabilité ou de contraintes réglementaires.
    Le plus frustrant pour les habitants est de ne pas savoir la suite donnée à leurs propositions.

Soyons lucides : la démocratie participative se heurte à des difficultés réelles.
Trois obstacles principaux se dressent devant nous :

  • la frustration des expériences passées,
  • le manque de temps,
  • le manque de confiance en soi.
    Notre responsabilité sera de créer des espaces accueillants et accessibles, où chacun se sent autorisé à participer.

Nous nous engageons à faire de Fontenay une ville où la participation citoyenne n’est pas un slogan, mais une pratique concrète, inclusive et influente.
Une ville où chaque voix compte vraiment.
Une ville qui ne décide plus pour les habitants, mais avec eux.

Et pour conclure, comme à chacune de nos prises de parole, je veux citer notre slogan, qui illustre parfaitement le sens de notre projet pour Fontenay :
Construisons ensemble un Fontenay qui vous ressemble.

Et je vous invite maintenant à partager le pot de l’amitié avec nous

Gilles Mergy

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