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Quelle politique du logement social à Fontenay ?

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La question du logement social est centrale pour Fontenay-aux-Roses qui doit garder un équilibre entre deux attentes fortes des fontenaisiens : permettre à tous de se loger dignement et préserver un urbanisme mesuré  qui fait le charme de la ville.

Fontenay-aux-Roses comptabilise 3.930 logements locatifs sociaux, soit un taux de 43,19% du parc de résidences principales ; les dispositions de la loi SRU, imposant de disposer d’un parc locatif social représentant au moins 25% des résidences principales, sont donc parfaitement respectées.

Ce pourcentage intègre des types de biens très différents tels que les logements locatifs appartenant aux organismes d’habitation à loyer modéré mais aussi les logements étudiants,  les logements ou les lits des logements-foyers de personnes âgées, de personnes handicapées, de jeunes travailleurs, de travailleurs migrants et des logements-foyers dénommés résidences sociales.

Ainsi, à Fontenay-aux-Roses, les deux résidences CROUS(étudiants), le RJAM (résidence Jeunes), la maison « relais », l’APEI 92, les résidences AREPA, logements associatifs) font parties des 3.930 logements dits sociaux.

Une fois exposé les données numériques, il est nécessaire de s’interroger sur  le sens que nous  voulons donner, en qualité de Fontenaisien, à la politique de la ville relative au logement social.

Devons-nous simplement se satisfaire de respecter les quotas de la loi ou souhaitons-nous avoir une politique volontariste permettant à chaque fontenaisien d’accéder à une qualité de vie lui permettant de s’épanouir ?

La participation à la vie de la cité implique l’intégration de l’individu et de sa famille sur l’ensemble du territoire de la ville, ce territoire ne devant pas rassembler sur un seul quartier la majeure partie des logements sociaux.

Cet impératif est difficile à respecter du fait des prix du marché locatif et de l’acquisition immobilière lesquels constituent pour beaucoup de fontenaisiens un frein ne permettant pas l’accès à un logement dans le parc privé.

En effet, en 2015,sur une population de 23.963 habitants, 2.348 fontenaisiens disposant d’un revenu mensuel inférieur à 1.026 euros ne sont pas en mesure de se loger convenablement. Ce constat s’applique également à une partie de la classe moyenne.

Ainsi, pour une part non négligeable des fontenaisiens, se loger dignement serait impossible sans une politique active du logement social.

Pour remédier à ces difficultés, la ville dispose de plusieurs leviers :

  • favoriser la mixité sociale sans pour autant que cette mixité se traduise par des constructions ne respectant pas les secteurs pavillonnaires, patrimoine de notre ville ;

 

  • développer une offre de logements à l’accession permettant aux ménages à revenus modestes de devenir progressivement propriétaires de leur logement ;

 

  • améliorer l’offre en matière de logements sociaux afin de la rendre plus qualitative notamment en matière d’architecture.

Ces leviers doivent être utilisés car l’absence d’une telle politique favorise les marchands de sommeils, le développement de l’insalubrité et le délabrement du parc immobilier privé mettant ainsi en péril la sécurité des personnes et créant une division du corps social entre ceux qui peuvent se loger dignement et ceux qui ne le peuvent pas.

C’est à la lumière de ces éléments et en accord avec la définition que nous donnons à nos valeurs républicaines que nous devons donc réfléchir à l’avenir du parc social fontenaisien.

Pour cela, il est essentiel de s’affranchir des considérations court-termistes fondées sur des aspects purement financier et électoral qui ont pu être observés ces dernières décennies.

Le développement harmonieux et l’entretien du parc social de Fontenay-aux-Roses doivent donc être appréhendés à l’aune de considérations plus élevées seules à même d’améliorer les conditions de vie et le vivre-ensemble de tous les fontenaisiens sur plusieurs générations.

Léa-Iris Poggi

 

un commentaire

  1. Amraam

    29/11/2018 à 20 h 04 min

    Bel article. La qualité du développement urbain passe effectivement par un accompagnement des plus modestes pour supprimer les clivages et empêcher la constitution de ghettos.

    Répondre

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