La ZAC des Paradis aux antipodes des enjeux de l’approche low tech en matière immobilière

Pour cause de déplacement professionnel, je n’ai pas pu participer à la réunion de présentation du projet de la ZAC des Paradis qui s’est tenue le 15 mars dernier.

Mais la lecture des supports de présentation est édifiante. Ce projet est construit comme un projet immobilier du monde d’avant, celui d’une planète aux ressources qui seraient infinies :

• Destruction de bâtiments au lieu de réhabilitation et rénovation énergétique
• Urbanisme descendant au lieu d’un urbanisme participatif
• Artificialisation d’espaces verts au regard de la forte densification du quartier (+650 logements)
• Construction d’immeubles ne respectant aucune des normes actuelles (pas d’habitat bioclimatique, pas de procédés constructifs biosourcés).

Alors que désormais (et encore plus depuis la crise Ukrainienne), il convient de faire mieux avec moins, ce projet de ZAC des Paradis ne permettra pas d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens et il ne permettra pas de construire des immeubles alliant simplicité de l’usage, facilité de maintenance et économie de ressources.

Ce projet de densification de notre ville ne répond à aucun  des enjeux de demain en matière d’aménagement urbain que ce soit en matière de performance énergétique ou en matière d’impact climatique,

Alors que le mouvement low tech privilégiant la frugalité, la sobriété et la recherche de solutions innovantes associe de plus en plus d’acteurs  (grands acteurs économiques, collectivités, startups, associations, collectifs low-tech, chercheurs, citoyens, designers, architectes, urbanistes, etc.), la ville de Fontenay aux Roses et Hauts de Seine Habitat ont décidé de construire et de densifier comme avant.

C’est un immense gâchis dont nous allons subir les conséquences pendant des décennies.

Gilles Mergy