Depuis la célèbre phrase de Léon Blum selon laquelle il « gardait la vieille maison socialiste » pendant que ses amis rejoignaient le nouveau Parti communiste, la gauche française s’est toujours posée la question de savoir si elle devait construire l’alternance sur une base « sociale démocrate » ou « radicale ».
L’effritement progressif du PCF à partir des années 70 et l’habilité politique de François Mitterrand ont conduit la gauche française à opter pour une sorte de social-démocratie à la Française qui lui a permis de rester au pouvoir au niveau national un peu plus de la moitié du temps entre 1981 et 2017. Elle a pu mener des réformes essentielles pour nos concitoyens (abolition de la peine de mort, réduction du temps de travail, décentralisation, mariage pour tous ). Elle a su trouver une place aux mouvements écologistes qui l’ont rejoint et a progressivement abandonné sa dimension productiviste.
L’effondrement du PS en 2017 qui s’est amplifié en 2022 et la non confirmation aux présidentielles de 2022 des bons scores obtenus par les écologistes aux élections locales intermédiaires couplés au très bon score de JL Mélenchon ont rabattu les cartes.
Aujourd’hui, de nombreux élus de gauche semblent penser qu’il faut construire une alternance sur une base radicale en rejoignant l’union populaire de JL Mélenchon. Certains le font pas conviction ; d’autres uniquement pour sauver des sièges.
Je pense pour ma part que les exemples allemands, espagnols ou des pays nordiques témoignent pourtant du fait que la social-démocratie n’est pas morte en Europe. Loin de là même.
Je pense donc que la gauche républicaine, sociale, laïque et européenne doit être capable de reconstruire un projet innovant et de proposer à l’ensemble de nos concitoyens un nouveau pacte social n’excluant personne.
C’est le combat que nous devons mener au priorité et je le mènerai à mon modeste niveau.
Gilles Mergy
Novulo
03/05/2022 à 17 h 53 min
Il me semble qu’il y a quelques mois G.Lacroix, président du PRG, appelait à fonder une alternative à la social-démocratie, “l’écologie républicaine”. Ce projet est-il mort-né ?
Gilles MERGY
03/05/2022 à 18 h 27 min
Oui le président du PRG avait lancé cette démarche avec planète république à l’occasion du congrès du prg en octobre 2021. Ensuite la campagne présidentielle, le soutien pendant un temps à Mme Taubira ont conduit à mettre en stand bye cette réflexion. Je pense qu’elle sera réactivée après les législatives
Bien à vous
Jean-François Dumas
05/05/2022 à 11 h 25 min
“L’écologie républicaine” avec Bernard Cazeneuve, le ministre responsable de la répression à Sivens et donc de la mort de Rémi Fraisse, l’homme responsable de la répression du mouvement contre la loi travail et de la généralisation du LDB largement utilisé sous le règne de Macron pour éborgner et mutiler les manifestants ? Et malgré cela, le président du PRG Guillaume Lacroix souhaitait «épauler Bernard Cazeneuve» et lui dire que «la gauche comme la France ont besoin de lui» (LaDepeche.fr du 22/09/2019)! Je me demande quelle peut bien être cette gauche qui a besoin de lui ! Quant à une version de l’écologie initiée par un homme qui encense ainsi B. Cazeneuve …