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Quel avenir pour le Théâtre des Sources

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Je me permets de faire suite à l’article du même titre, de Mme Michèle Dorothée publié sur le blog citoyen « Osez Fontenay ».

Pour brosser le paysage, il faut commencer par noter que :

le théâtre, d’une façon générale, se porte plutôt bien : croissance de 7% du nombre d’entrées payantes dans les théâtres privés à Paris en 2018 (+8% en France).L’attractivité des grands théâtres parisiens ne se dément donc pas, bien au contraire, malgré des tarifs souvent très élevés ;
le théâtre des Sources doit faire face à une forte concurrence locale : théâtre national des Gémeaux à Sceaux, théâtres municipaux à Clamart, Chatenay-Malabry, Châtillon, Bagneux…, tous avec des programmations diversifiées (théâtre, one (wo)man show, musique, danse, etc.).

Pas simple de trouver sa voie dans ce contexte.

Personnellement, je pense qu’il y a deux écueils à éviter.

Le premier est le repli sur soi et la concurrence directe entre théâtres de proximité qui en découlerait : le public local n’est pas illimité ; pour survivre et se développer, chaque théâtre devrait donc aller chercher des spectateurs chez ses voisins…

Le second est une trop grande spécialisation de chaque théâtre, ou de certains d’entre eux. Tous les publics ne se déplacent pas ; certains ne le peuvent pas : enfants, personnes à mobilité réduite, personnes âgées. Il faut donc que chaque théâtre cherche à satisfaire le plus large public possible, à la fois sur le contenu et sur les horaires des spectacles.

Entre ces deux écueils, je vois deux pistes à investiguer.

La première s’appelle « coordination des programmes » : il s’agit de veiller, a minima, à ce que les programmes ne vampirisent pas mutuellement les audiences ! Eviter les spectacles « têtes d’affiche » simultanés ou trop rapprochés ; favoriser la pluridisciplinarité temporelle (le même soir ou la même semaine, musique ici, théâtre là et danse ailleurs…) ; éviter les spectacles pour les jeunes ou les plus anciens aux mêmes matinées ; ou inversement s’assurer que la programmation des matinées permette à ceux qui ne peuvent sortir le soir de bénéficier d’une offre suffisante et de qualité,tenant compte des possibilités de transport…

La seconde piste s’appelle « coopération inter théâtres » : la coopération entre structures me paraît devoir être encouragée dès lors qu’elle est équilibrée, c’est-à-dire qu’elle permet (ou a pour objectif de permettre) à chacune des structures concernées d’améliorer la qualité de sa programmation et son audience. Cela peut se traduire par des artistes associés communs, des spectacles qui passent d’un théâtre à l’autre, et tant d’autres idées que les concernés sauront apporter.

L’accès à la culture est un enjeu de société majeur pour promouvoir l’acceptation des différences et lutter contre l’intolérance. Nous disposons, localement, de structures qui permettent d’œuvrer dans ce sens. Je forme le vœu que tous les élus municipaux et territoriaux, qui seront bientôt renouvelés, s’approprient cet enjeu et agissent pour la pérennité et le développement harmonieux des théâtres locaux.

Michel Giraud 

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