Accueil Logement Quel accompagnement des locataires dans les logements sociaux et quel avenir pour le Quartier des Paradis ?

Quel accompagnement des locataires dans les logements sociaux et quel avenir pour le Quartier des Paradis ?

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Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreux locataires éprouvent des difficultés pour payer leur loyer.

Au niveau national et départemental, des initiatives ont été prises notamment par la CNL (confédération nationale du logement) pour demander au Premier Ministre et aux bailleurs sociaux un moratoire sur les loyers.

Plusieurs d’entre eux ont mis en place des mesures exceptionnelles d’accompagnement ou d’étalement des loyers et ils ont demandé à leurs conseillers sociaux de prendre en considération les situations de fragilité particulières des locataires.

Au niveau local, il semblerait que la municipalité de Fontenay-aux-Roses n’ait pas déployé de dispositifs spécifiques d’accompagnement des locataires qui ne sont pas en mesure de payer leurs loyers…

Par ailleurs, depuis le début du confinement, les espaces collectifs extérieurs et intérieurs des bâtiments gérés par les bailleurs sociaux (notamment dans le quartier des Blagis) font l’objet d’un réel abandon : pas de désinfection, nettoyage sommaire à l’eau mais sans balayer au préalable, pas de sacs poubelles…

La Présidente de l’association des locataires des Paradis est pourtant intervenue dans ce sens auprès de Hauts de Seine Habitat. Malgré les promesses de sa direction générale, la situation reste toujours aussi problématique et les conditions d’hygiène dans ce quartier ne sont pas du tout acceptables. Là aussi, la municipalité aurait pu apporter son soutien aux locataires pour qu’ils puissent réellement se faire entendre. Mais non…

Comment croire une seule seconde à la crédibilité des promesses de reconstruction complète du quartier des Paradis de la Municipalité actuelle et de Hauts de Seine Habitat quand ils ne sont même pas capables d’offrir des conditions d’hygiène correctes aux locataires actuels ?

Compte tenu des conséquences de la crise sanitaire et du souhait des locataires de ne pas déménager, il faudra repenser complètement le devenir du quartier des Paradis en privilégiant une requalification complète (au lieu d’une démolition) en concertation étroite avec les locataires. Cette requalification sera plus rapide à mettre en oeuvre, elle permettra de créer des logements de qualité, plus aérés avec des balcons, elle sera plus écologique et elle sera moins coûteuse.

Les projets de réhabilitation/requalification  “Grand parc” à Bordeaux ou de la Cité cheminote à Chelles (77) montrent qu’il est possible de penser autrement le renouvellement urbain d’un quartier. 

Nous ferons des propositions dans les semaines à venir.

Gilles Mergy

2 Commentaires

  1. jean-yves Sommier

    20/04/2020 à 10 h 48 min

    Il est pour le moins regrettable que plus de 6 ans après l’annonce par le nouveau maire d’un soi disant rapport sur la présence dangereuse d’amiante nous n’ayons pu y avoir accès. Mensonge?
    Ce rapport est pourtant capital pour prendre les décisions de reconstruction ou de rénovation. Si la dangerosité est avérée pourquoi laisser vivre les habitants au contact de cet amiante et ne pas avoir prévu les précautions reglementaires dans le projet de déconstruction ? Mensonge?
    Sous reserve d’une réponse claire sur le confinement de l’amiante qui rendrait possible une rénovation, oui priorité à la rénovation qui, outre les avantages indiqués dans cet article, permet de conduire les travaux en maintenant les locataires dans leur appartement. Il est vrai que cette solution irait à l’encontre de la volonté du maire de changer la population.

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  2. Christiane Vilain

    22/04/2020 à 9 h 08 min

    Oui il n’est plus question de cette amiante alors qu’il serait essentiel de savoir où elle est.
    Lorsque des membres de l’équipe Vastel ont frappé chez moi en faisant leur Papa, ils n’ont pas manqué par contre de parler d’amiante (et de rats) Saint- Prix pour justifier l’affreux projet de l’immeuble en fond de place (celui pour lequel il n’y a aucune concertation)
    Qu’en est-il des conditions sanitaires à Saint Prix ?

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