Dans notre époque de consommation de masse, du tout jetable et de l’obsolescence programmée, le gaspillage prend des proportions inédites et nos poubelles débordent. Alors qu’une partie du monde souffre encore de sous nutrition et que des questions se posent sur la capacité de notre planète à subvenir aux besoins d’une population en croissance exponentielle, un tiers de la production alimentaire mondiale est purement et simplement dilapidée. Alors que les ressources naturelles s’épuisent, on achète, on consomme et on jette. Et un sixième continent de plastique se constitue, symbole de nos excès.
Si tout reste à faire pour corriger nos pratiques, ce contexte suscite une profonde prise de conscience chez certains citoyens. C’est l’objet de la Semaine Européenne de la réduction des Déchets, qui se tient du 17 au 25 novembre. 6117 actions d’initiative locale, anecdotiques ou plus profondes, toutes fondées sur l’intelligence collectives et dirigées vers un moindre gaspillage et une gestion plus consciencieuse de nos déchets. Malheureusement, pas une n’est référencée pour Fontenay-aux-Roses, notre ville.
Pourtant, loin de tout esprit austère ou punitif, des actions positives sont à notre portée:
– sensibilisation des enfants et des adultes
– réflexion sur la gestion des stocks de produits alimentaires et des dates de péremption,
– mise en valeur du réemploi et de la réparation d’objets.
L’action seule d’une municipalité ne suffira pas à résorber le déséquilibre mondial mais jeter un voile pudique sur la situation ou s’en désintéresser n’y participe pas.
Une politique municipale volontariste et positive de gestion de nos ressources et de leur utilisation concourt à l’optimisation de l’action publique et promeut par l’exemple une sobriété heureuse.
L’action politique a pour vocation de changer les choses, alors allons-y!
François Lebert
Loraine Meignan
25/11/2018 à 9 h 49 min
Quelques petites idées faciles à mettre en place pour aller dans votre sens :
– La mise en place d’une ressourcerie pourrait déjà inciter les citoyens à contribuer à l’économie circulaire des objets. En plus de revendre les objets, vêtements, etc. qui ont lui ont été confiés, la ressourcerie répare aussi et remet dans le circuit des objets qui auraient pu directement partis en décharge. Ce sont généralement des personnes en insertion qui s’occupe de remettre en état les objets, donc cela créé en plus de l’emploi. C’est un concept à développer et l’ADEME peut contribuer financièrement à la mise en place d’une ressourcerie dans une commune, à condition qu’on en fasse la demande.
– Les encombrants, quelle joyeuseté cette histoire-là ! Je suis atterrée quand je vois les encombrants partirent dans une benne qui ressemble à toutes les autres bennes de déchets et qui dont, au lieu de préserver les objets qui pourraient être réutilisés se retrouvent broyées, cassées, etc et qui vont finir en incinération probablement en valorisation énergétique, je ne vois pas comment faire de la valo matière avec ce mélange. Notre commune n’est malheureusement pas la seule, c’est un fait généralisé.
– La mise en place de poubelle de ville, c’est bien. Cependant, pourquoi ne pas avoir fait le choix de poubelle permettant de trier les déchets ? A Chatillon, ils ont mit en place des poubelles tri, déchets classiques / recyclables (papier, canette, plastiques). Certes, visuellement ce n’est pas une réussite ces sacs jaunes qui volent au vent, mais cela au moins le mérite d’exister, et on ne peut que les en féliciter !
– Organiser des “plogging” (ramassage des déchets en courant) ou même profiter des visites des quartiers en marchant pour ramasser tout ce qui traîne, cela ferait double emploi 😉
– Sensibiliser les plus jeunes c’est un point de passage obligé . Le personnel enseignant est enclin à mettre en place des solutions, à condition probablement que les groupes scolaires ne se transforment pas en déchetterie.
– etc.
François Lebert
27/11/2018 à 18 h 05 min
Mme Meignan,
Merci pour ces remarques, que je partage, et ces propositions!
Comme on le voit, une meilleure gestion des déchets est une somme de petits pas et nous avons bien besoin de toutes ces idées et d’une solide volonté politique pour avancer. A nous de faire en sorte qu’elle soit présente à Fontenay.