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Les leçons du deuxième tour des élections départementales à Fontenay-aux-Roses

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Depuis le 27 juin dernier, L. Vastel et ses amis proclament partout qu’ils ont remporté Fontenay-aux-Roses.

Sauf erreur de ma part, c’est pourtant Mme Brobecker qui est conseillère départementale et pas M. Vastel. L. Vastel est néanmoins arrivé en tête sur notre commune.

L’analyse du scrutin (notamment par rapport aux élections municipales de l’an dernier) est en tout état de cause très intéressante. Il faut la faire sans a priori.

Par rapport aux élections municipales, l’avance de L. Vastel s’est réduite de 50% environ. De mon point de vue, les explications sont nombreuses :

  • L’ensemble des mouvements de gauche, citoyens, associatifs et écologistes soutenaient clairement Mme Brobecker au second tour des départementales. Pour un certain nombre de raisons, ce large rassemblement avait moins bien fonctionné l’an dernier. Le soutien très clair du PCF et de la liste associative, citoyenne et écologiste ont ainsi été décisifs le 27 juin dernier ;

  • Les Fontenaisiens ont commencé à percevoir le grand écart entre les promesses électorales de L. Vastel et la réalité. Que ce soit sur la transition écologique, le développement du vélo, le soutien aux plus démunis ou la fiscalité, L. Vastel n’a soit rien fait depuis un an soit totalement renié ses engagements de campagne ;

  • Mme Brobecker et M. Adjroud ont fait une campagne axée sur les compétences effectives du département et ont privilégié une campagne positive autour de leurs propositions. Ils ne sont pas tombés, contrairement à nous l’an dernier, dans le piège des attaques caniveau que L. Vastel a essayé de leur tendre. La leçon que j’en tire c’est qu’il ne sert à rien de répondre même courtoisement aux attaques personnelles. Il faut soit les ignorer soit, lorsqu’elles peuvent être qualifiées de fautes pénales, déposer plainte.

Pour autant, le score de L. Vastel a progressé entre les deux tours et là aussi un certain nombre d’explications peuvent être avancées

  • Sa campagne de phoning particulièrement active auprès des abstentionnistes dans les bureaux majoritairement de droite a été efficace. Dans tous ces bureaux, nos assesseurs ont vu arriver des familles entières mobilisées par les relais de L. Vastel…;

  • Son équipe de campagne, comme pour les municipales, a récupéré de nombreuses procurations dans des conditions « parfois acrobatiques » sur lesquelles je ne ferai aucun commentaire… ;

  • Dans les quartiers des Blagis et Renards (les Terrasses), les nombreuses promesses électoralistes de L. Vastel (promesse d’un relogement rapide dans un appartement neuf au même prix aux Blagis ou promesse de réalisation d’un certain nombre de travaux et municipalisation de la voirie au niveau des Terrasses) ont manifestement convaincu une partie des électeurs qui ont voté L. Vastel ;

  • Alors qu’il n’a rien fait pendant 6 ans pour améliorer le collège des Ormeaux, L. Vastel a ressorti de son chapeau une promesse de rénovation. Dès que nous avons mis en avant le fait qu’aucun projet (même pas des études de faisabilité) ne figurait sur le site internet du Conseil départemental, ce site a été actualisé une heure après. De nombreux Fontenaisiens ont sûrement cru à cette nouvelle promesse…

Mais toutes ces explications ne doivent pas occulter la nécessité pour l’opposition municipale et au-delà tous les mouvements de gauche, citoyens, associatifs et écologistes à travailler étroitement ensemble pour construire une alternative crédible à la politique d’hyper densification et de régression sociale de L. Vastel.

En effet, pour les prochaines municipales, L. Vastel aura largement engagé son programme de construction immobilière afin de faire évoluer la sociologie de la ville et diminuer sa mixité sociale au détriment des familles les plus modestes. Cela renforcera toutes choses étant égales par ailleurs le poids électoral de la droite.

Les élections départementales ont démontré qu’une alternance plus citoyenne et plus écologique est possible dans notre commune. Il nous appartiendra collectivement de la réussir en privilégiant l’intérêt général au service de l’ensemble de nos concitoyens.

Gilles Mergy

 

 

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