On le sait, la gestion des déchets est un enjeu majeur de la maîtrise de l’impact humain sur notre environnement. En France, la production de déchets a doublé en 40 ans, atteignant aujourd’hui presque 600 kg par an et par habitant (source: Territoire).
Gérer les déchets, c’est d’abord limiter leur création. Plusieurs articles ont été publiés sur ce blog à ce sujet.
Gérer les déchets, c’est également apprendre à réutiliser plutôt que de jeter. On pourra reparler des initiatives largement associatives de récup’ (recycleries…), de réparation (repair café, repar vélo), du développement de la seconde main, commerciale ou solidaire.
Gérer les déchets, c’est aussi traiter de la meilleure manière possible ceux qui ont été générés. C’est l’objet de la journée mondiale du recyclage, qui a eu lieu le 18 mars.
Au niveau local, le Territoire Vallée Sud – Grand Paris en charge de la gestion des déchets a mis en place des dispositifs consensuels comme la mise à disposition de composteurs individuels ou collectifs ainsi que de lombricomposteurs.
Il a également lancé un “défi zéro déchet” en 2020. Il a été peu relayé à Fontenay. Sur le contenu, pour l’instant, il s’agit essentiellement d’actions ponctuelles de communication (simplement une newsletter mensuelle presque sans contenu, hors quelques tutos un peu ridicules), sans démarche concrète, sans aucun “défi” (hormis faire une vidéo pour expliquer pourquoi on y participe), à destination de ceux qui s’y sont inscrits. A ce stade, cela ressemble beaucoup à une occasion manquée. C’est dommage.
Ces quelques actions, un peu utiles, un peu poudre aux yeux, masquent en revanche un manque de transparence sur les fondamentaux de la politique de gestion des déchets, notamment de recyclage.
Aucune communication n’est faite par le Territoire ni par la mairie sur les modalités de recyclage des déchets collectés: où vont nos déchets? Comment sont-il traités? Quelle proportion est recyclée? Comment? Cette proportion peut-elle être augmentée? Comment? Qu’advient-il des déchets non recyclables? Quelle est la qualité du tri réalisé par les habitants du territoire? Le cas échéant, comment l’améliorer (communications, adaptation de la répartition des déchets par types de poubelles…) ?
Autant de questions sur lesquelles l’information, le débat et l’appropriation des enjeux par les citoyens sont nécessaires.
Plus intéressant, l’organisme Ecosystem a mis en place avec certaines villes voisines (Clamart, Chatillon, Antony, Montrouge, Sceaux, Bourg-la-Reine, Malakoff…) une collecte D.E.E.E (déchets d’équipements électriques et électroniques) avec pour but de valoriser par le réemploi ou le recyclage ce type d’équipements (matériels informatiques, petits appareils électriques – bouilloires, aspirateurs, mais aussi gros électroménager – réfrigérateurs…). Mais pas avec Fontenay.
La majorité municipale fontenaisienne semble bien loin de ces enjeux ; que propose l’opposition?
François LEBERT
Gilles Mergy
25/03/2021 à 17 h 38 min
Cher Monsieur Lebert,
Merci pour votre article.
La collecte et le traitement des déchets relève de la compétence du Territoire Vallée Sud Grand Paris qui bénéficie en contrepartie de la TEOM. Le montant de celle ci est très supérieur au montant des dépenses consacrées à cette compétence comme nous l’avons dénoncé avec des élus de toutes les villes du Territoire. C’est potentiellement illégal. Au lieu de répondre sur le fond, le Président du Territoire mais aussi le Maire de Fontenay-aux-Roses lorsque le sujet a été abordé au Conseil Municipal ont répondu en substance “circulez y’a rien à voir”. Pourtant, la transparence en matière d’action publique notamment pour les compétences financées par une fiscalité affectée est essentielle. Le tri des déchets et leur recyclage sont des priorités absolues comme vous le soulignez mais si nos concitoyens ne disposent pas d’information transparente, leur confiance dans le système va se réduire et tout le monde sera perdant.
L. Vastel a fait de la non transparence un des piliers de son action. Avec l’ensemble des élus de l’opposition, nous oeuvrons pour mieux associer les citoyens au processus de décision publique et à son évaluation. Nous continuerons à faire des proposition dans cet esprit.