Le dépassement, encore…

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La notion de dépassement correspond à l’idée que l’humanité consomme davantage de ressources que la planète n’est capable d’en générer.

Calculée par l’ONG américaine Global Footprint Network, la notion de date de dépassement vise à correspondre au jour où l’empreinte écologique (la consommation des ressources naturelles) de l’humanité depuis le 1er janvier dépasse la capacité de régénération écologique de la planète sur un an.

Après cette date, l’humanité puise donc dans les réserves non renouvelables (à échelle de temps humaine) de la Terre et la dégrade donc de manière durable.

La date précise du jour de dépassement est certes discutable ; la méthode de calcul évolue d’ailleurs année après année.

Néanmoins, même en conservant la distance et l’esprit critique nécessaires, les résultats sont saisissants:

– selon la méthode de calcul récente de 2017, la date de dépassement était au 24 décembre en 1971. Cela tend à montrer, peu ou prou, que l’humanité en était alors arrivée à l’extrême limite du système d’exploitation de la Terre qu’elle avait mise en place.
– depuis, cette date avance année après année, pour correspondre cette année au 29 juillet, soit la même date qu’en 2019.

– Notons qu’en 2020, malgré un monde à l’arrêt du fait des mesures sanitaires, cette date n’était repoussée qu’au 22 août. Cela montre bien la profondeur du mal.

Quelques soient les limites de la méthode, le constat est clair: l’humanité surexploite la planète et cela s’aggrave toujours plus.

La France, comme les autres pays dits “avancés”, prend plus que sa part dans ce phénomène: le dépassement français serait situé début mai.

Devant cette situation, deux possibilités s’offrent à nous: agir ou contribuer à la poursuite de cette fuite en avant.

Bien sûr, les actions menées individuellement ou à Fontenay, seules, ne suffiront pas. Mais de nombreuses initiatives positives sont possibles au niveau municipal pour contribuer à notre niveau à prendre conscience, à inverser la tendance. Pour vivre mieux. Pour rendre un avenir à nos enfants.

Ces actions, chacun peut les proposer. Chacun peut les appliquer. Mais il est de la responsabilité de la municipalité, à son niveau, de les provoquer, de les encourager, de les faire connaître, de les amplifier. Pour cela il faudrait une volonté politique ; elle manque. C’est symptomatique d’une équipe qui ne voit pas ou ne veut pas voir. Dans un cas comme dans l’autre, c’est grave.

François Lebert

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