Accueil Relations avec le territoire, le département, la région et l'Etat Le département des Hauts de Seine : un département riche mais peu actif dans le domaine social

Le département des Hauts de Seine : un département riche mais peu actif dans le domaine social

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Depuis les dernières réformes territoriales de 2015, les compétences sociales des départements ont été renforcées alors que certaines compétences leur ont été retirées (développement économique ou transport par exemple). Pour les Hauts de Seine, l’impact de cette réforme a été moindre puisque l’intégralité des compétences transport avaient été déjà confiées à Ile de France mobilités (ex STIF).

Le département des Hauts de Seine est riche et serait bien géré selon notre maire-conseiller départemental . L’importance de ces excédents financiers ne constitue pourtant pas un critère de bonne gestion alors que les besoins des habitants ne sont pas réellement pris en compte.

En effet, le département des Hauts de Seine intervient proportionnellement moins que les autres départements français sur son cœur de métier à savoir l’action sociale.

Alors que le rapport de la banque postale sur les finances départementales de 2019 montre que les départements consacrent 54% de leur budget de fonctionnement à l’action sociale, le département des Hauts de Seine pour arriver à ce chiffre, doit intégrer dans son budget d’action sociale l’ensemble des charges de personnel et l’ensemble des dépenses nécessaires à la réalisation de ces actions (loyers, fluides, charges de structures…).

Autant dire qu’une partie substantielle des 834 M€ théoriquement consacrés à l’action sociale ne bénéficie pas aux habitants du département qui en ont réellement besoin.

Sur les dépenses en faveur des personnes âgées, la dépense moyenne par habitant de l’ensemble des départements français s’élève à 128 euros. Les Hauts de Seine atteignent à peine 87 euros.

Sur les dépenses en faveur des personnes handicapées, la moyenne des départements atteint 128 euros par habitant ; le département des Hauts de Seine est à moins de 105 euros.

Enfin, sur les dépenses en faveur de l’enfance et de la famille au sens large (y compris aide sociale à l’enfance), la dépense moyenne des départements est de 121 euros par habitant alors que les Hauts de Seine sont à 112 euros

Je précise que tous ces chiffres sont issus du rapport de la banque postale sur les finances départementales (octobre 2019) et du budget primitif 2020 du département des Hauts de Seine.  

Rappelons-nous que ce budget a été voté en décembre 2019 sans la présence de notre maire-conseiller départemental qui préférait surveiller l’installation des animations de noël place de Gaulle (celles dont le coût a explosé entre 2018 et 2019…).

La semaine dernière, le Président du département a annoncé un effort financier en matière d’action sociale. Si cette annonce est positive, elle est malheureusement trop tardive et cet effort minime ne permettra en aucun cas de rattraper le retard accumulé depuis des années.

Si l’ancien président Patrick Devedjian avait veillé à améliorer la qualité de la gestion du département (après le gaspillage des deniers publics par son prédécesseur N. Sarkozy), force est de constater que l’action sociale n’était pas sa priorité. Elle n’est pas non plus celle de successeur. Elle est encore moins celle de notre maire conseiller-départemental qui refuse en outre toutes les propositions de l’opposition sur la mise en place d’un plan de soutien aux plus démunis pour notre commune.

Vivement juin 2021 que nous ayons un ou une nouvelle conseillère départementale à Fontenay aux Roses qui aura à cœur de faire de l’action sociale une véritable priorité de son mandat.

 

Gilles Mergy

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