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Attila est passé sur la place de Gaulle : chronique d’un saccage annoncé

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La tristesse régnait ce mercredi 16 janvier autour de la Place de Gaulle, fermée au public, en particulier pour les personnes qui vivaient depuis des décennies avec les marronniers si caractéristiques de notre centre ville.

Merci à Monsieur SASSOT pour son article dans le blog Osez Fontenay qui décrit bien la déception ressentie après ce massacre irréversible. L’abattage a donc commencé après, selon le maire, une large concertation (sic!) et suite, selon les dires, à une expertise de l’ONF décrétant tous les arbres malades et dangereux. Mais « qui veut tuer son chien…. »

Toujours est-il que la Place ne pourra pas retrouver sa quiétude avant une, voire deux décennies, notamment pour les personnes qui aimaient se reposer à l’ombre de ses arbres, dont certains certes n’étaient pas en total parfait état ; cependant, au vu descoupes, on peut s’interroger sur le réel pourquoi de cette précipitation frénétique qui a conduit à les détruire sans distinction.

La maladie supposée est-elle vraiment la cause de ce désastre ?

La réponse est à rechercher dans le PLU, plan local d’urbanisme adopté en 2017 qui a succédé au plan d’occupation des sols (POS).La protection de cet espace par un classement en Espace Boisé Classé (EBC) inscrit dans le POS a été supprimée lors de lélaboration du PLU, ce qui a ouvert la porte même à la constructibilité.

De cette suppression, Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux, en aviez-vous entendu parler en Conseil municipal ? Chers Fontenaisiens, en aviez-vous entendu parler lors des réunions de présentation du projet de PLU ou lors de réunions organisées par des associations ?

La réponse est non. Bien au contraire, il vous a été asséné que les espaces EBC étaient en augmentation en intégrant par un tour de passe-passe des espaces privés pour compenser la réduction des espaces publics et en vous cachant la suppression de cette protection de la Place de Gaulle.

Seule une lecture attentive des documents définitifs constituant le PLU permettait de découvrir la supercherie. Suite à des interrogations de Fontenaisiens lors de l’enquête publique, le Commissaire Enquêteur avait demandé de clarifier ce point, sachant que la réduction des espaces publics EBC fragilise juridiquement le PLU. Cela na pas été fait.

Certains conseillers municipaux (parfois ceux qui ont voté aveuglément le PLU) avancent que pour corriger cela, la solution sera de revoir rapidement le PLU et ce dès 2020. Solution illusoire dans le contexte actuel : en effet, le territoire vient d’engager la procédure d’élaboration d’un PLU intercommunal (PLUi) qui rendra caducs les PLU communaux. Les discussions qui s’instaurent se feront en l’absence de toute opposition municipale puisque le Maire de Fontenay a refusé quelle soit représentée au Conseil territorial, ce en quoi notre Ville fait exception  sur notre Territoire.

Voilà un nouvel exemple de labsence de démocratie à Fontenay : le maire bafoue l’opposition municipale, et bafoue la démocratie participative en ne permettant pas aux Fontenaisiens de participer aux choix urbanistiques qui engagent l’avenir de leur commune.

Il est urgent de leur proposer un nouveau fonctionnement plus respectueux de leurs souhaits pour notre belle Ville et dinstaurer plus de clarté dans les décisions prises après avoir sollicité uneréelle réflexion collective… Et faire qu’Attila ne pourra plus sévir.

Jean-Yves Sommier

2 Commentaires

  1. Duval

    17/01/2019 à 22 h 25 min

    « Auprès de mon arbre, je vivais heureux » chantait Georges Brassens. Si un réaménagement d’une place urbaine peut souvent nécessiter d’abattre des arbres, c’est toujours un crève-coeur. Pour ces urbanistes amateurs du béton, je conseille la lecture d’un visionnaire Gaston Bardet qui a inventé dans les années 50 et 60 les cités jardins. J’ai eu la chance de passer mon enfance dans une commune bretonne où Mr Bardet a pu mettre en pratique sa conception de cité jardin où on construisait avec et autour de la nature. Le Rheu était alors une véritable référence où il faisait très bon vivre. Nous ferions mieux de protéger au maximum le peu d’arbres et de verdures sur nos communes parisiennes pour préserver notre bien être. Espérons que le vieux cedre à la Cavée sera préservé et valorisé lors des prochains travaux.

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  2. Loraine Meignan

    04/02/2019 à 22 h 23 min

    Je partage avec vous un article publié ce jour dans Actu-environnement et intitulé “Les solutions basées sur la nature, clés de la réduction du risque climatique”: https://www.actu-environnement.com/ae/news/solutions-basees-nature-cles-reduction-risque-climatique-32794.php4#xtor=AL-68.
    Avec notamment des changements de cap de certaines villes qui après avoir bétonnée ont préféré faire revenir la nature…

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